Après le mémorable Final 8 qui
s'est déroulé à Lisbonne sous une formule inédite en raison du Covid-19, la
Ligue des champions revient au-devant de la scène et demeure porteuse de fortes
émotions grâce aux 32 meilleurs clubs d'Europe de la saison. Hélas, les
restrictions sanitaires font que de belles affiches vont se dérouler face à des
supporters locaux en nombre réduit, ce qui constituera un atout pour les
équipes visiteuses. Cette situation va rendre plus aléatoire la situation
financière des clubs, même les plus riches, avant l'apparition de la pandémie.
Après un mercato finalement plus sage, les équipes
vont reprendre le collier dès aujourd'hui. En raison du retard de la précédente
édition, celle de la saison 2020-2021 va être menée tambour battant, surtout la
phase de groupes avec ses six journées où les amateurs du beau football ne
devraient pas s'ennuyer. Après la trêve hivernale, il y aura les autres étapes
jusqu'à la finale qui aura pour cadre le stade olympique Atatürk d'Istanbul,
qui devait accueillir la finale de la précédente édition, délocalisée à
Lisbonne. Puisque le tenant, le Bayern, n'entrera dans le circuit que demain,
force est de s'intéresser au Paris SG, finaliste de la précédente édition. Le
champion de France, comme l'a exigé son entraîneur Thomas Tuchel,
a renforcé son effectif avec l'arrivée du défenseur Florenzi
et les milieux Rafinha et Danilo notamment, deux
joueurs qui vont apporter leur expérience. L'adversaire n'est autre que
Manchester United, lequel, avec une équipe B, avait joué un vilain tour aux
Parisiens il y a deux ans. Le club anglais, quelque peu en difficulté en
Premier League, s'est ressaisi ce week-end et misera sur Pogba,
Rashford et Martial tous revenus en forme. Mais ce
soir, la curiosité concernera la présence de l'ex-Parisien Edinson
Cavani, qui a laissé un souvenir impérissable au
terme de ses six saisons sous le maillot francilien, notamment avec son record
de 200 buts. Non retenu par le directeur sportif Leonardo, le « matador » fera en
sorte de compliquer la tâche de ses anciens coéquipiers. Ceci revient à dire
qu'entre Cavani et Kimpembe
(Marquinos étant incertain), ce sera un match dans le
match. Ceci dit, Paris est en mesure de gagner grâce à la paire Neymar-Mbappé, de plus en plus redoutable. Chelsea-Séville
sera l'une des belles affiches de ce mardi. Le club anglais est tout simplement
celui qui a cassé sa tirelire pour étoffer son effectif. Mais la mayonnaise
tarde à prendre comme l'atteste le nul concédé samedi et ce, malgré la bonne
prestation de l'équipe, plombée une nouvelle fois par les bévues de son gardien
Kepa. De son côté, l'entraîneur de Séville Lopetegui est conscient du danger, d'autant plus que son
équipe, à la surprise générale, vient de concéder sa première défaite en Liga
face au promu Grenade après une longue série d'invincibilité. Aussi, il misera,
une fois de plus, sur la solidité de sa défense où brillent le gardien Bonou, le Français Kundé, Diego
Carlos, Escudero et Navas, l'ancien ailier reconverti
en latéral droit.
Par ailleurs, le débat Lazio-Dortmund ne manque pas d'attrait, loin de là. Le club
italien est ambitieux pour son retour en Ligue des champions, mais le revers
subi samedi inquiète ses fans. Les Romains comptent sur leur « soulier d'or »,
Immobile. En face, le Norvégien Haaland, déjà en
forme, peut lui aussi faire des misères à la défense italienne. Quant aux
joueurs du Borussia, ils ont beaucoup à se faire pardonner après la série
d'échecs au cours de la saison écoulée, à peine atténuée par la victoire de la
dernière journée. Il se trouve que le bel effectif du Borussia est mal géré
tactiquement par l'entraîneur suisse Lucien Favre. On suivra également avec
intérêt la sortie du Barça version Koeman face à Ferencváros. Sur le papier, il n'y a pas photo, mais les
Catalans devront faire attention au champion de Hongrie qui pourrait les faire
déjouer, comme ce fut le cas samedi en Liga face au coriace Getafe. Avec quatre
matches en onze jours, le coach hollandais sera contraint de faire tourner son
effectif. De son côté, la Juventus se produira à Kiev face au Dynamo local.
Evidemment, la «Vieille Dame» misera sur ses expérimentés défenseurs et sur
l'Argentin Dybala, mis au repos ce week-end pour
ramener le meilleur résultat possible. Par ailleurs, la logique voudrait, qu'en
évoluant sur leurs terres, les Allemands de Leipzig et les Russes du Zénith
Saint Pétersbourg, auront les faveurs des pronostics face respectivement aux
Turcs de Basaksehir Istanbul et aux Belges du FC
Bruges. Enfin, le club français, le stade Rennais, de plus en plus ambitieux,
sera à l'épreuve face au club russe de Krasnodar, sans doute plus expérimenté
dans ce genre de compétition. Deux indices à retenir pour avoir une idée sur le
sort de cette rencontre: Rennes a été tenu en échec en
championnat par Dijon alors que Krasnodar a gagné son match.