|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Dans une conférence de presse
animée hier, le Dr Abdenacer Bouda, directeur de la
santé et de la population de la wilaya d'Oran, n'a pas caché ses craintes quant
à une éventuelle recrudescence des cas de coronavirus à Oran. Des craintes
fondées, puisque depuis quelques jours on assiste à une hausse dans le nombre
de nouveaux cas par jour. « 40 nouveaux cas ont été enregistrés le 15 octobre
et 36 cas le 16 octobre, alors que durant tout le mois de septembre on n'a pas
atteint les 20 cas par jour. Aussi, une comparaison entre les 16 premiers jours
du mois de septembre et la même période du mois d'octobre fait ressortir une
hausse de 47 cas. Cela fait peur. Nous ne sommes pas à l'abri d'une éventuelle
reprise de la pandémie », prévient le DSP qui met en garde contre le
relâchement de la population.
«On assiste ces derniers jours à un grand relâchement et un abandonnement des gestes barrières comme le port de masque. Le virus circule toujours. La pandémie est encore devant nous. La population a acquis une fausse sécurité suite à la diminution significative du nombre de contaminations et de décès enregistrés quotidiennement au cours du dernier mois. Mais la montée en flèche du nombre des cas durant ces derniers jours nous inquiète, surtout que personne ne sait comment va se comporter le virus en hiver. La vigilance est de mise. Seul le respect des gestes barrières peut aider à diminuer le nombre de cas». Il a tenu à préciser que la vaccination contre la grippe saisonnière qui sera lancée la fin du mois en cours ne protège pas contre le Covid-19. «Dans ce contexte, lors d'une réunion tenue jeudi, le wali a donné des instructions strictes à l'ensemble des acteurs, santé, commerce, sûreté, protection civile, pour le contrôle de l'application des mesures de prévention, la reprise de opérations de désinfection, les campagnes de sensibilisation», a précisé le Dr Bouda. Abordant la rentrée scolaire, il a affirmé que c'est un défi très important et qu'un dispositif très spécifique a été mis en place pour protéger les écoliers. Il a souligné que le «protocole sanitaire doit être respecté au niveau des établissements scolaires comme ce fut le cas au niveau des mosquées et lors des examens du baccalauréat où aucun cas de coronavirus n'a été détecté. Les médecins des unités de la santé scolaire seront renforcés par ceux des établissements de la santé de proximité qui veilleront sur le respect de ces mesures pour faire face à toute éventualité, sans oublier que l'enfant doit être aussi protégé du virus au niveau de sa famille et même au niveau de la rue pour assurer une bonne protection au milieu scolaire. Et il ne faut pas oublier que c'est au moins 25% de la population qui est scolarisée». Notons que depuis l'apparition du premier cas de contagion au Covid-19 à Oran en mars dernier, la wilaya comptabilise 6.218 cas infectés par le coronavirus, 236 décès et 17.000 tests PCR selon les données fournies par la DSP. 80% des cas ont été enregistrés en juin-juillet et août avec un pic de 2.600 cas en juillet. |
|