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Le ministre de l'Europe et
des Affaires étrangères de la République française Jean-Yves Le Drian a indiqué, jeudi, au terme de l'audience que lui a
accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
que sa visite de travail en Algérie marque «la solidité des liens d'amitié»
entre les deux pays. «Nos deux pays ont besoin l'un de l'autre et notre
concertation demeure essentielle sur des questions d'intérêt commun», a déclaré
Le Drian, ajoutant que pour son pays, « l'Algérie est
un partenaire de premier plan » et que la relation bilatérale « est riche et
multiple, notamment en matière d'échanges humains, éducatifs, scientifiques, la
coopération économique et les enjeux sécuritaires ainsi que les questions
régionales ».
Evoquant le référendum sur la révision de la Constitution, prévu le 1er novembre prochain, M. Le Drian a indiqué que «la France souhaite succès et prospérité à ce pays ami dans le plein respect de sa souveraineté». «L'Algérie est à la veille d'une étape importante qui va amener le peuple algérien à se prononcer le 1er novembre sur le projet de révision de la Constitution», a-t-il ajouté. Les réformes saluées Le MAE français affirme avoir relevé que le président Tebboune a affiché «ses intentions de réformes des institutions pour renforcer la gouvernance, l'équilibre des pouvoirs et les libertés». «Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique aves des institutions aptes à la concrétiser», a-t-il dit. S'agissant des enjeux économiques dans la coopération bilatérale, M. Le Drian a indiqué que «les entreprises françaises implantées en Algérie sont nombreuses et contribuent au dynamisme de l'économie et à la création d'emploi», saluant aussi les réformes initiées par le Président Tebboune afin de «diversifier l'économie algérienne, d'assouplir les procédures et d'accompagner les entreprises innovantes». Par ailleurs, M. Le Drian a indiqué avoir évoqué avec le Président Tebboune, la pandémie du Covid-19 qu'il a qualifiée de «dure épreuve» pour les deux pays. «Je tiens à saluer la détermination des autorités algériennes et de tous les Algériens et je me réjouis que la mobilité des étudiants algériens ait été traitée en priorité par nos consuls généraux afin de permettre à des milliers d'entre eux de rejoindre les universités françaises», a-t-il dit. Il a également fait savoir que la France a décidé de faire don à la Protection civile algérienne d'un poste médical avancé dont la structure a été livrée récemment au port d?Alger. Après Abdelmadjid Tebboune, Le Drian a été reçu par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. L'audience s'est déroulée au palais du Gouvernement, en présence notamment du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et du ministre de l'Industrie, Ferhat Aït Ali Braham. Les entretiens ont porté sur les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale. Libye, Mali? Concernant les crises régionales, Le Drian a affirmé que «l'Algérie est un partenaire incontournable pour la France», la qualifiant de «puissance d'équilibre qui privilégie le règlement politique des conflits dans un cadre multilatéral». Au sujet de la crise libyenne, il a indiqué que «la France considère, comme l'Algérie, qu'il n'y a pas de solution militaire et soutient le dialogue politique entre toutes les parties libyennes sous l'égide des Nations unies». «Le rôle des pays voisins, en particulier l'Algérie, est essentiel car ils sont les premiers concernés par les risques que fait poser cette crise et peuvent jouer un rôle stabilisateur auprès des acteurs libyens, à l'inverse des ingérences des puissances extérieures». Concernant la situation au Mali, le ministre français a indiqué que «la France a salué, comme l'Algérie, la mise en place d'une transition, laquelle doit conduire vers des élections ouvertes, libres et transparentes et au rétablissement de l'ordre constitutionnel». «Nous appelons, comme l'Algérie, à l'application de l'Accord de paix d'Alger», a-t-il soutenu, réaffirmant que «l'Algérie a une voix qui compte en Afrique et en Méditerranée». Par ailleurs, Le Drian a également évoqué avec Tebboune, «les propositions» du président Macron pour faire face au séparatisme sur le territoire français», affirmant qu'il y a le refus de l'amalgame entre l'islam et l'idéologie de l'islamisme radical. «Il s'agit d'une préoccupation que nous partageons avec les autorités algériennes», a-t-il dit. La visite de travail effectuée en Algérie par le chef de la diplomatie française entre dans le cadre des consultations régulières inscrites à l'agenda politique et économique convenu entre les deux pays pour l'année 2020, notamment d'avoir un échange de vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. |
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