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Dans un communiqué adressé
à ses adhérents, le Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO)
rappelle que les dispositions du décret exécutif 19-379 du 31 décembre 2019
fixant les «modalités de contrôle administratif, technique et de sécurité des
substances et médicaments ayant des propriétés psychotropes» seront en vigueur
le 3 novembre 2020, et par conséquent, les pharmaciens ne pourront plus les
délivrer que «sur présentation d'ordonnances à souches». «Il est porté à la
connaissance de l'ensemble des pharmaciens, qu'à partir du 3 novembre 2020, les
dispositions du décret exécutif 19-379 publié au Journal officiel n°1 du 05 janvier
2020 seront applicables. Ces dispositions concernent les produits
officiellement classés comme psychotropes selon l'arrêté ministériel du 09
juillet 2015 publié au Journal officiel en application des articles 02 et 03 de
la loi 04-18. Ces médicaments ne pourront plus être dispensés aux citoyens, par
les pharmaciens, que sur présentation d'ordonnances à souches, comme le stipule
désormais la réglementation», lit-on dans le communiqué du SNAPO. A ce titre,
ajoute la même source, «nous informons également tous les médecins du secteur
public et privé ainsi que l'ensemble de nos concitoyens que ces produits,
soumis à une réglementation rigoureuse et spécifique, ne pourront plus être
délivrés par les pharmaciens sur présentation des ordonnances habituelles, mais
uniquement et exclusivement sur présentation d'ordonnances à souches de
couleurs différentes et portant un numéro de série». Comme nous le rappelle le
Dr Messaoud Belambri, président du SNAPO, le décret
19-379 devait entrer en vigueur en avril 2020. «Avec la survenance de la
pandémie du Covid-19, l'entrée en vigueur a été repoussée de six mois à partir
du 3 mai 2020», affirme notre interlocuteur.
Pour M. Belambri, les «pharmaciens sont prêts» pour cette échéance. La corporation «a préparé les registres des entrées/sorties et les ordonnanciers (qui) ont été cotés et paraphés par les DSP (directeurs de santé publique de wilaya, ndlr)», précise-t-il. Concernant les «registres des entrées pour officines», le décret fixant les «modalités de contrôle administratif, technique et de sécurité des substances et médicaments ayant des propriétés psychotropes» exige de mentionner, entre autres, la date, le fournisseur, le numéro de facture, la désignation, la quantité, le numéro de lot, la date de péremption et le PPA (prix public algérien). Quant aux éléments devant être portés sur l'ordonnancier, il s'agit de la date, du nom et adresse du prescripteur, de la nature de la prescription (forme, spécialité et conditionnement), la quantité délivrée (au malade, ndlr), la date de soin et l'identité et adresse du malade. A noter que les registres et ordonnanciers doivent être conservés et archivés «durant cinq (5) années». Par ailleurs, interrogé sur d'éventuelles perturbations à partir du 3 novembre, date d'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation régissant les substances psychotropes, Messaoud Belambri exprime ses craintes que les médecins et les secteurs sanitaires ne soient pas prêts notamment en matière de préparation des registres et ordonnanciers. Il rappelle, enfin, que les souches roses, jaunes et blanches de l'ordonnance doivent être conservées respectivement par le médecin (prescripteur), le pharmacien et le malade. |
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