|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le procès en appel de
l'homme d'affaires Ali Haddad s'est poursuivi, hier à la Cour d'Alger, pour le
troisième jour consécutif, par l'audition des anciens ministres des Transports
et des Travaux publics, Amar Ghoul et Boudjemaa Talaï. Le tribunal de
première instance avait condamné Amar Ghoul à une
peine de 10 de prison ferme et Talaï à 3 ans de
prison ferme pour l'octroi délibéré d'indus privilèges à l'homme d'affaires Ali
Haddad et abus de fonction lorsqu'ils occupaient les postes de ministres.
Lors de son audition, Amar Ghoul a affirmé que toutes les décisions qu'il avait prises en tant que responsable et ministre intervenaient en application des instructions du président de la République et des décisions du Gouvernement à l'époque, ajoutant qu'il n'avait pas été informé de quelconque dépassement dans les marchés conclus pour réaliser plusieurs projets, à l'instar de l'autoroute est-ouest ou le projet de ligne ferroviaire reliant Tlemcen à Sidi Bel Abbès et Lakhdaria à Bouira. Interrogé sur le fait que l'entreprise du principal accusé ait remporté la majorité des marchés et appels d'offres, M. Ghoul a souligné qu'à l'époque où il était ministre des Transports et des travaux publics, sur 5000 projets recensés dans le secteur, deux seulement avaient été attribués à Haddad. Pour sa part, Boudjemaa Talaï a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés, soulignant qu'il ne s'agissait pas d'abus de fonction, ni d'octroi d'indus privilèges, mais de simples actes de gestion. Il a nié également s'être mêlé des affaires de gestion de l'Agence chargée de la réalisation de ladite ligne ferroviaire. Le procès devait se poursuivre dans l'après-midi par l'audition du principal accusé Ali Haddad, actuellement en détention à l'établissement pénitentiaire de Tazoult (Batna), et d'autres accusés (Mahdjoub Bedda et Abdelkader Kadi) poursuivis eux aussi pour «dilapidation de deniers publics, octroi d'indus privilèges et abus de fonction». L'ancien chef du FCE Ali Haddad avait été condamné, en première instance, à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars, avec confiscation de tous ses biens. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation, dont obtention de plusieurs privilèges immobiliers et bancaires et conclusion de marchés publics en violation de la législation en vigueur. |
|