Près de cinq mois après la
reprise de leur activité, les gérants des auto-écoles affiliées à
l'Organisation nationale des auto-écoles (ONAE) sont unanimes, quant à la
nécessité de rouvrir les centres d'examens. Ces derniers ont été fermés durant
la pandémie, au grand dam des professionnels. Hier et selon M. Yagoubi, président de l'organisation, on saura qu'il s'agit
de l'une des préoccupations des gérants des auto-écoles. D'autre part, le
collectif réclame l'uniformisation de l'application au niveau national, des
tarifs de la formation et de tous les examens pour le permis de conduire
catégorie B soit un montant de 34.000 DA. Ceci permettra de mettre un terme à
la concurrence déloyale. Celle-ci a été appliquée dans certaines wilayas à
l'exemple de Tipaza et Bordj Bou Arreridj où les gérants des auto-écoles se sont
mis d'accord, a noté le responsable précisant que l'organisation veut une
application officielle de ce tarif. Dans un communiqué adressé, en juin dernier
au président de la République, au Premier ministre, aux ministres des
Transports, des Finances et du Commerce, le collectif avait demandé
l'intervention des pouvoirs publics pour fixer, désormais, les tarifs de la
formation et de tous les examens. « Ces tarifs restent gelés depuis plusieurs
années et malgré nos différents écrits et propositions, aucune suite n'a été
donnée et aucun ministère n'a pris la décision de fixer les tarifs d'où
l'existence d'une anarchie caractérisée », lit-on dans le communiqué. Le mois
dernier, l'organisation avait adressé une correspondance rappelant toutes les
préoccupations des gérants des auto-écoles au ministre des Transports.
Celles-ci portent sur une prise en charge réelle de leurs doléances et
l'exonération, pendant cette année, de toutes les charges fiscales et également
les cotisations via la CASNOS, la CNAS. L'arrêt forcé de l'activité pendant 3
mois a eu des conséquences fâcheuses sur le quotidien des 8.000 gérants que
compte l'ONAE dont 300 à Oran. A cela vient s'ajouter le personnel dont les
moniteurs et autres employés qui se sont également retrouvés en chômage. Toutefois
malgré la reprise de l'activité en juin dernier, le problème de la cherté des
loyers a contraint de nombreux professionnels à cesser provisoirement leur
activité. Ce problème est vécu malheureusement, dans les grandes villes où les
loyers sont excessivement hors portée. Ils demandent des crédits pour le
renouvellement de leurs véhicules. Rappelons qu'avant la reprise de leur
activité, l'ONAE avait adressé une correspondance au ministre des Transports et
des Travaux publics pour dénoncer la situation dramatique que traversait le
collectif. Celui-ci se retrouve, selon notre interlocuteur, confronté à
d'énormes charges qu'il devra payer dont les prix des loyers puisqu'il s'agit
d'une activité commerciale donc soumise à une réglementation et un cahier de charges.
Il est aussi question de régler et s'acquitter des charges et des frais de
stationnement des différents véhicules des auto-écoles, de verser les salaires
des moniteurs et des autres employés dont les secrétaires.