Des
Algériens coincés dans les profondeurs «abyssales», de l'arrière-pays, las du
mauvais retour de manivelle des édiles locaux en charge de la gestion
«cahoteuse» de leur vécu quotidien, ne trouvent rien de mieux à faire que
d'emmurer carrement l'entrée des sièges des communes,
pour éviter de se heurter directement... à un mur, infranchissable celui-là. Un
dangereux rubicond que l'on ne croyait pas franchir, tant le pays prend un
plaisir maso à voguer au gré de la cryptothéorie du
petit bonheur la chance, un peu comme ce médecin qui meurt «gratuitement» en
oubliant de prendre les médicaments qu'il s'est lui-même prescrits. Sinon,
comment chasser de nos esprits tourmentés, cette peur «atavique» de se
retrouver comme ce pêcheur chargé de faire traverser d'une rive à une autre un
loup affamé, avec à ses côtés immédiats un mouton effarouché, et une botte de
foin, sachant que sa felouque vermoulue n'est capable de supporter le poids que
d'un seul «passager»? Ceci pour interroger les médiums «non diplômés» et savoir
jusqu'à quelle (s) limite (s) tolérable (s) le pays va-t-il arriver pour
appendre, enfin, à se parler à lui-même, et pas par le truchement de quelque «
ONG-machin», toujours prompte à «canarder» les ambulances avant de penser à
évacuer les blessés?
Dans une sorte de dangereuse jonction, de plus en plus
insupportable, d'événements où se mêlent le préfabriqué, le cousu de fil blanc,
le mauvais augure, le coup «ourdi», ou encore cette «néo-mode» pyromane du lait
volontairement abandonné sur le feu, les Algériens pêle-mêle, des salonards
jusqu'aux persifleurs de vent détourné, en passant par le vendeur de melon
d'eau avariée, du petit coin de rue, triste vérité de La Palisse que de dire
que le temps n'est plus (jamais !) à l'énoncé des intentions, ni encore moins
aux ingrédients pseudo-politiques aux contours mal perçus ou mal compris par
une population qui a besoin, d'abord, des bienfaits d'une douche froide pour se
débarrasser de ses propres démons et se réhabiliter avec elle-même. Le preux aréopage aux commandes du grand vaisseau «El-Djazaïr» aura-t-il suffisamment
de temps, «calendairement parlant », de nous aider à
avancer vers le chemin sinueux de la réhabilitation avec nous-mêmes, pour
renouer, un jour qui viendra, avec la civilité et la « normalité »?A part le
flot (à contre-courant de la vérité nue) des logorrhées oiseuses des
politiciens de la 25ème heure, des castreurs de rêves, des «casseurs»
d'ambitions et des vendeurs de mauvais poisson en pleine mer, quel avenir
envisager pour un pays qui doit, à tout prix, éviter le piège de se montrer
dans la peau d'un mouton trop «gras» dans un monde infesté de loups
boulimiques? Parce que l'Algérie des superlatifs, comme un arbre en fin
de vie, ne peut pas cacher la grande forêt de l'arrière-pays profond, adossé au
sous-développement hideux, la gestion «hors norme» du pays le fait ressembler à
une gigantesque machine en panne, que d'aucuns cherchent à réparer avec de
simples invocations, des mains levées vers le ciel, voire avec des plans
laborieusement tirés sur la comète. Aussi vrai qu'un peuple ne peut pas vivre
sous le même toit si tout le monde ne regarde pas dans la même direction, le
meilleur moyen de construire sa maison est celui de veiller à ne pas se laisser
gruger par son maçon-maison... !