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Un passeur algérien arrêté en Espagne

par K. Assia

Un Algérien accusé d'être un passeur de migrants clandestins à partir de l'Algérie vers les îles Baléares a été arrêté par la Guardia Civil espagnole, ont rapporté hier des médias espagnols.

L'enquête ouverte depuis des mois par la police espagnole concernant cette organisation la plus active et accusée d'être derrière une importante vague d'émigration constatée ces derniers jours a donné lieu à l'arrestation de cet individu de 22 ans et qui fait office selon la presse espagnole de skipper. L'arrivée de migrants a pris de l'ampleur puisque la semaine dernière, les services de la Guardia Civil espagnole ont enregistré en cinq jours seulement une vague de clandestins sans précédent. Plus de 250 harraga venus d'Algérie ont été interceptés dans les eaux de l'archipel, plus que ce qui est enregistré en année (par exemple en 2018, 150 clandestins ont été interceptés».

La traque contre les membres de ce réseau chargé d'organiser les traversées clandestines entre le Nord algérien et les îles Baléares dont Ibiza et Majorque se poursuit. Les investigations de la police espagnole ont révélé selon la même source que les membres de ce réseau encaissaient entre 600 et 1.000 euros par candidat et sont derrière la tentative qui a été avortée la semaine dernière par la Guardia Civil espagnole. Pour faire face au phénomène, la Guardia Civil espagnole a renforcé son dispositif de surveillance et de contrôle. Les individus chargés d'organiser ces traversées, qui sont interceptés, sont rapatriés par la suite. Mais en dépit des mesures prises, ils récidivent. Les candidats à l'émigration clandestine interceptés sont pour la plupart des hommes entre 19 et 45 ans. Une fois arrivés aux îles Baléares, ils sont pris en charge par la Croix-Rouge et d'autres organismes. Ils restent en garde à vue pendant 72 heures et sont soumis à des tests PCR.

Pour rappel, en dix jours, 1.240 harraga ont été interceptés et 13 cadavres ont été repêchés par les unités des gardes-côtes algériennes. Les tentatives d'émigration clandestine se sont multipliées et en cinq jours seulement quelque 755 personnes qui tentaient de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée ont été interceptées par les forces navales (entre le 20 et le 25 septembre) et trois autres harraga ont péri en mer après que leur embarcation ait chaviré. Leurs dépouilles ont été repêchées par les unités des gardes-côtes. Pour leur part, les services de la gendarmerie et de la police ont mis en échec plusieurs tentatives d'émigration clandestine, des embarcations, des sommes d'argent en devises et du carburant ont été saisis.