|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le ministre de l'Education nationale
maintient le suspense sur la date officielle de la prochaine rentrée scolaire. Aucune
décision concrète quant à la date exacte de la reprise des cours n'est sortie
de la réunion de dimanche entre le ministre et les partenaires sociaux. Ouadjaout a révélé hier matin que son département
ministériel a examiné tous les scénarios possibles pour assurer une rentrée
scolaire dans les meilleures des conditions, mais aucune décision n'a été prise
quant à une date officielle pour la reprise des cours. Il a assuré aux
syndicats du secteur que son département ministériel ne s'est pas encore prononcé
tout en précisant que les pouvoirs publics vont veiller au respect scrupuleux
des protocoles sanitaires afin de prévenir une flambée des contaminations dans
les écoles.
« Le ministère a étudié tous les scénarios éventuels pour assurer la prochaine rentrée scolaire, mais aucune décision définitive n'a été prise à cet égard », affirme le ministre de l'Education nationale tout en ajoutant que le rapport des consultations avec les partenaires sociaux sera prochainement sur la table du gouvernement. Le ministre a précisé que son département ministériel veillera à l'application stricte des protocoles sanitaires exceptionnels durant la prochaine année scolaire en prenant en considération les spécificités de chaque pallier et de chaque établissement. Le ministre a révélé en détail toutes les propositions des experts et des partenaires sociaux quant à l'organisation de la prochaine rentrée des classes. Parmi ces propositions, il y a la réduction du volume horaire (45 minutes au lieu de 60), l'allégement des programmes et la suppression des matières dites « facultatives », la division des classes en deux groupes de 20 élèves et le réaménagement des heures de travail (les cours pourront être assurés pendant six jours au lieu de cinq auparavant). Ces mesures devront garantir le respect de la distanciation physique dans les écoles pour prévenir une explosion des contaminations parmi les effectifs scolaires. Le ministre a également insisté sur l'exploitation efficiente des infrastructures dans les établissements scolaires. Il a ainsi instruit les directeurs des établissements à mettre toutes les salles disponibles (laboratoires, bibliothèques, ateliers, amphithéâtres...) à la disposition du corps enseignant. Il est à noter que le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a affirmé dans son dernier communiqué que la préservation de la santé des élèves et de leurs enseignants doit être une priorité lors de la prochaine rentrée scolaire tout en estimant que le comité scientifique de suivi de l'évolution du Covid-19 est souverain dans ses décisions. « Le plus important pour notre syndicat est la préservation de la santé des élèves à travers le respect strict des protocoles sanitaires et des mesures de distanciation sociale. Notre syndicat a déjà proposé une année scolaire de deux trimestres ou (parties). Le CLA appelle notamment à la reprise dans les plus brefs délais des cours, le respect des mesures de prévention sanitaire et la mise à la disposition des établissements scolaires des moyens nécessaires pour prévenir la flambée des contaminations », précise ce syndicat autonome tout en ajoutant que la situation sanitaire ne doit pas être un prétexte aux pouvoirs publics pour négliger les revendications socioprofessionnelles du personnel enseignant. Le syndicat prévient enfin que la hausse des effectifs des élèves de la première année secondaire (plus de 182.000 nouveaux lycéens) devra être accompagnée par des mesures urgentes en particulier l'ouverture de nouveaux lycées, le recrutement d'enseignants du secondaire et la réforme de la carte scolaire. |
|