En application de la dernière
circulaire interministérielle, la commune d'Es-Senia,
lancera dans les tout prochains jours l'opération d'élimination des
ralentisseurs anarchiques dans le chef-lieu de la commune ainsi que dans la
localité d'Ain El Beida, après un arrêt de 3 mois, a-t-on appris, hier, de
sources proches de l'APC. Cette opération vient dans la continuité d'une
première action lancée à la fin de l'année dernière et qui avait permis de
supprimer plus d'une centaine de ralentisseurs anarchiques. Selon nos sources,
cette opération vise à mettre un terme à l'anarchie qui caractérise la plupart
des artères de la commune et des localités. Avant l'entame des
l'éradication de ces « dos d'ânes », une commission avait sillonné les rues et
ruelles et ce pour recenser tous les ralentisseurs qui ne répondent pas aux
normes et ceux qui ont été installés sans autorisation de la commune d'Es-Senia. Sur ce point précis, il y a lieu de signaler que les
citoyens n'attendent plus la délivrance d'une autorisation pour installer des
ralentisseurs qui ne répondent à aucune norme et qui causent d'importants
dégâts aux véhicules. Pour les habitants, tous les moyens sont bons, même le
recours au béton et aux cordages de gros calibres pour tenter d'inciter les
automobilistes à ralentir. C'est le cas dans la localité d'Ain El Beida où il
n'est pas rare de se retrouver face à 5 voire 6 ralentisseurs sur une artère
dont la longueur ne dépasse pas les 500 m. Bon nombre d'automobilistes se sont
plaints de cette situation ce qui a incité les responsables de la commune à
agir et à mettre un terme à cette anarchie. Pour la réussite totale de cette
opération, les responsables de la commune assurent que tous les moyens seront
mobilisés. Dans les artères où il est impératif de procéder à la pose de
ralentisseurs, la mairie se chargera de l'opération, après avoir reçu l'aval de
la commission de wilaya, en installant des ralentisseurs qui répondent aux
normes. L'année dernière, les autorités locales ont été destinataires d'une
circulaire interministérielle, les enjoignant de prendre les mesures
nécessaires pour éliminer les ralentisseurs posés anarchiquement et conçus sans
normes. Signé par les ministres, respectivement, de l'Intérieur et des
Collectivités locales et des Travaux publics, ce document s'adresse aux walis,
aux chefs de daïra, aux présidents des Assemblées populaires communales (APC)
ainsi qu'aux directeurs des Travaux publics des wilayas. Les deux ministres
relèvent, dans cette circulaire, un « recours anarchique, voire excessif » aux
ralentisseurs (dos d'ânes) comme moyen de réduction de vitesse et d'accidents.
Ils relèvent également des « anomalies et insuffisances » dans la conception et
l'implantation des ralentisseurs, occasionnant de graves conséquences sur la
sécurité et le confort des usagers de la route, et causant parfois de graves
dommages aux véhicules. Il s'agit notamment de l'implantation de ralentisseurs
sans études ni autorisation préalable, de l'utilisation de dimensions et de
matériaux non conformes aux prescriptions techniques, du manque d'information
et de concertation entre les services des communes et ceux des Subdivisions des
Travaux publics, ainsi que du défaut de signalisation de la plupart des
ralentisseurs, constatent-ils.