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Le procès en appel de
l'homme d'affaire et président du groupe SOVAC pour le montage et l'importation
de véhicules, Mourad Oulmi, accusé de «blanchiment
d'argent et incitation d'agents publics à exploiter leur influence», s'est
poursuivi jeudi après-midi à la Cour d'Alger par les plaidoiries de la défense.
Outre l'ancien président directeur général du Crédit populaire algérien (CPA),
Omar Boudiab et des cadres de cette banque et du ministère
de l'Industrie, l'affaire implique aussi l'ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia et l'ancien ministre de l'Industrie, Youcef Yousfi.
La défense a plaidé l'innocence de ses clients en estimant que «tout contrat ou prêt a été signé et octroyé pour le groupe Sovac dans un cadre légal et dans le respect des lois en vigueur». La défense a signalé aussi que «l'octroi des prêts ne relève pas des prérogatives des membres de la commission d'études et d'octroi des prêts du CPA», dont cinq membres sont jugés dans cette affaire, soulignant que ces derniers «n'ont aucun pouvoir de décision». Les avocats ont affirmé, par ailleurs, que les prêts octroyés au groupe Sovac par le CPA «n'ont pas causé de préjudices à la banque». Mais, les plaidoiries ont été interrompues car le bâtonnier du barreau d'Alger, Me Abdelmadjid Sellini, membre du collectif d'avocats de Mourad Oulmi, a eu un malaise. Il a été transféré en urgence dans une ambulance de la Protection civile vers l'hôpital Nafissa-Hamoud (ex Parnet). Après ce malaise, le juge a décidé de lever la séance pour un moment, puis il est revenu et a annoncé que le procès reprendra samedi à 10h00. Au début de la séance de l'après-midi, le procureur général près la Cour d'Alger a requis une peine de 15 ans de prison ferme contre Ahmed Ouyahia et 10 ans de prison ferme contre Youcef Yousfi assortie d'une amende de 2 millions de DA chacun. Des peines de 15 et 12 ans de prison ferme ont été requises respectivement contre Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac, et son frère cadet Khidher Oulmi. Le procureur a requis une peine de 3 ans de prison ferme avec une amende d'un million de DA contre Omar Boudiab et des cadres de la banque et de l'industrie, impliqués dans l'affaire. Il a été aussi demandé la saisie des biens et le gel des activités des filiales du groupe Sovac représentées dans le procès par des personnes morales avec une amende de 32 millions de DA pour chacune. |
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