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Le ministre du Commerce Kamel
Rezig a affirmé, jeudi, que le retour au système des
licences d'importation «n'est pas du tout à l'ordre du jour». «Nous sommes en
train d'encadrer et de soutenir les exportateurs par la levée de toutes les
contraintes administratives rencontrées, la suppression du certificat d'exonération
des droits de douane en est la preuve», a déclaré le ministre à l'APS.
Par ailleurs, M. Rezig a fait savoir que le ministère du Commerce travaille en coordination avec le ministère des Finances pour introduire des amendements ayant trait au Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE, créé en 1996), en vue de simplifier le dossier d'indemnisation des exportateurs à partir de 2021. Ces mesures en cours d'examen concernent également le soutien financier aux exportateurs à travers la révision des montants et des taux à même de servir et d'encourager l'exportateur à accéder aux marchés étrangers, a-t-il poursuivi. Le ministre du Commerce a indiqué que l'opération de remboursement aux exportateurs d'un taux déterminé des frais de transport des biens et des marchandises vers l'étranger ou des dépenses de leur participation aux foires spécialisées à l'étranger deviendra plus facile grâce à la numérisation et à l'allègement des formalités administratives. Le sous-directeur auprès du ministère du Commerce chargé du suivi et de la promotion des exportations, Abdelatif El Houari, a déclaré à l'APS qu'entre 2016 et 2019, les services du ministère ont reçu 8.552 factures d'exportation, dont les propriétaires ont été remboursés durant le premier semestre 2020, en vertu de la loi stipulant la prise en charge de 50% des charges du transport des marchandises exportées dans le cadre des lois en vigueur régissant le FSPE. Le montant global des remboursements a été estimé à 2 milliards de dinars, affirme la même source, ajoutant que le ministère est en phase de traiter les dossiers de remboursement de l'année 2020. Feu vert pour la Zone de libre-échange africaine Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté jeudi à l'unanimité le projet de loi portant approbation de l'accord relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) signé le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda). A l'issue du vote, le ministre du Commerce a affirmé que l'adhésion à cette zone permettra à l'Algérie de bénéficier des potentialités et opportunités disponibles dans le continent africain. Il sera procédé, en outre, dans le cadre de la Zlecaf, à l'annulation progressive des tarifs douaniers dans le commerce interafricain à hauteur de 90% des taxes douanières sur une durée de 5 ans pour les pays en développement et 10 % pour les pays africains les moins développés, et ce à partir de janvier 2021. Les 10% restants représentent les produits sensibles, dont un taux de 7% qui sera libéralisé progressivement durant 10 ans pour les pays membres en voie de développement et 3% pour les pays membres les moins développés, ce qui constitue un avantage important pour la protection du produit national. Selon le ministre, le taux de 3% des clauses des tarifs douaniers est exclu de la libéralisation tarifaire, soit l'équivalent de 491 tarifs. M. Rezig a estimé que le volume des échanges commerciaux algériens avec la Zlecaf est actuellement très faible, car ne dépassant pas 3% du total des échanges. Il a précisé que l'Algérie occupe la 20ème place des pays fournisseurs du continent, soit 0,4% du total des importations du continent africain. Selon le ministre, ces échanges sont effectués en grande partie avec les pays de l'Afrique du Nord faisant partie de la Zone arabe de libre-échange. La balance commerciale entre l'Algérie et les pays africains a enregistré un saut de 78 millions de dollars en 2016 à 830 millions de dollars en 2019 (964%). A ce propos, le ministre du Commerce a annoncé la mise en place d'une stratégie nationale pour la promotion des exportations hors hydrocarbures et l'intégration économique avec le continent africain à l'effet de soutenir la croissance économique nationale. |
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