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Les autorités publiques ont pris conscience, avec un
peu de retard, de l'impérieuse nécessité de curer les avaloirs dont
l'obstruction est le premier risque de crues et d'inondations.
En effet, combien de fois Tiaret s'est noyée dans un verre d'eau, pour mettre à nu le bricolage qui cause tant de tort à la ville. Mais l'espoir vient cette année de la prise de conscience par le commun des citoyens qui a décidé de prendre son destin, et surtout sa sécurité en charge. Ainsi, pour parer à tout risque, les habitants ont retroussé les manches pour déboucher eux-mêmes les avaloirs. «Ni les services de la commune ni ceux de l'Office national d'assainissement (ONA) ne répondent à nos appels de détresse», tempête un habitant de la cité Socoltiar. Malgré les assurances des gestionnaires de la chose publique locale, à chaque saison des pluies, les précipitations trahissent le travail bâclé dans le curage des avaloirs pratiquement tous obstrués, dégageant leurs déchets en tous genres sur une chaussée inondée d'eaux. Aux quatre coins de la ville, le spectacle est désolant : des quartiers de la partie nord de la ville jusqu'aux cités populaires du sud, à l'image des quartiers de Sonatiba, la Cadat ou encore la cité Socoltiar, des trombes d'eau inondaient la chaussée en raison de l'obstruction des avaloirs, une situation aggravée par ces artères bloquées par la boue provenant des chantiers qui traînent depuis des mois et l'amoncellement des détritus sur les caniveaux. Sans parler des conséquences néfastes sur la circulation automobile au niveau des rues et principales artères de la ville en raison de l'inondation de la chaussée et l'amoncellement des déchets charriés par les eaux de pluie. Les énormes nids-de-poule tapissant certaines rues de la ville débordées d'eau pluviales, obligeaient les automobilistes à slalomer ou à rouler au ralenti pour contourner ces pièges. Durant l'hiver dernier, même les locaux de certaines administrations et organismes publics dans la ville de Tiaret ont été inondés d'eau, sous le regard hébété des badauds. Pis encore, les occupants des logements sociaux «flambant neufs» se plaignent de fissures au niveau des toitures et l'infiltration des eaux de pluie. Les éléments de la protection civile se tiennent en état d'alerte pour faire face aux risques d'inondations et autres crues, avec l'arrivée de la saison des pluies. Les coupures intempestives de l'énergie électrique et même de la connexion Internet dans certains quartiers de la ville de Tiaret, à l'arrivée de chaque hiver, ont fini par exacerber les nerfs d'une population qui ne cesse de dénoncer le bricolage, devenu comme une «seconde nature» chez certains gestionnaires de la chose publique locale. |
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