L'Inspection vétérinaire, relevant de la direction
des Services agricoles de la wilaya de Tébessa, a lancé, dernièrement, une
enquête épidémiologique, dans les communes d'El Kouif
Boulhaf Dyr, Elma Labiod, Mazraâ
et Chéria, concernant la peste des petits ruminants.
L'opération, dans sa première phase, a touché une dizaine d'éleveurs, les
prélèvements des animaux auscultés ont été transférés, au Laboratoire
vétérinaire régional de Ben M'Hidi, dans la wilaya de
Tarf pour les besoins de analyses. L'enquête
épidémiologique s'inscrit, au titre de la stratégie nationale, initiée par le
ministère de l'Agriculture et du Développement rural, dont l'objectif sera
d'identifier les zones qui pourraient constituer des foyers de l'épidémie de la
peste des petits ruminants, ainsi que l'évaluation du taux de propagation des
maladies virales chez les petits ruminants atteints et qui n'avaient pas été
vaccinés. Pour rappel, l'année 2019 avait enregistré quelque 2.500 cas de
mortalité d'animaux dont 85% des bêtes de moins de 3 mois. Pour ce faire, 70
praticiens vétérinaires du secteur public en particulier avaient été mobilisés,
en plus de la constitution d'une Commission de suivi de l'opération de
vaccination, dans le cadre de la préservation de la Santé animale, après la
constatation de la présence de foyers de la peste des petits ruminants (maladie
virale). Le cheptel de la wilaya de Tébessa compte quelque 1,5 million de têtes
dont 90% d'ovins et de caprins. La région de Chéria, Bir Mokkadem, El Ogla, Thlygene sont les plus
réputées, dans l'élevage et la production animale et représente près de 60% des
activités agricoles. La peste des petits ruminants (PPR), très contagieuse se
caractérise par l'apparition de fièvre, de lésions buccales, de diarrhées de
pneumonie et parfois conduisant à la mort de l'animal. Le programme national
d'éradication de la peste des petits ruminants prévoit la protection du
patrimoine du cheptel, élément essentiel de la sécurité alimentaire du pays.
Pour cela, il est indiqué le renforcement de la surveillance, afin de permettre
la détection et la prise en charge de tous les foyers, ainsi que la population
animale exposée aux risques. Quand la maladie apparaît, les mesures de contrôle
s'imposent, à savoir : la mise en quarantaine des bêtes atteintes, le contrôle
des déplacements l'abattage sanitaire, en sus du nettoyage et la désinfection
systématique des enclos. L'homme, lui, n'est pas affecté par le virus de la
PPR.