Près de 90 dépotoirs
sauvages ont été recensés à travers la commune d'Oran, a-t-on appris de sources
proches de l'APC d'Oran. Selon nos interlocuteurs ; la première partie du
schéma directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés, de la wilaya
d'Oran, a révélé la présence de 87 dépotoirs sauvages, pour la seule commune
d'Oran. Nos sources indiquent qu'il s'agit d'une première partie du schéma
directeur de la gestion des déchets ménagers et assimilés, réalisée par
l'Agence nationale des déchets (AND), qui concerne la commune d'Oran et qui
avait été présentée à l'ex wali d'Oran. M. Djellaoui.
L'étude a révélé plusieurs dysfonctionnements dans la collecte des déchets dans
la commune d'Oran qui se répercutent négativement sur l'environnement, faisant
savoir que la commune d'Oran produit 550 tonnes de déchets par jour et que 86%
de ce volume de déchets est levé par les agents de collecte et 14% restent dans
la nature, soit 77 tonnes par jour. L'exposé met, par ailleurs, le doigt sur un
problème de taille, à savoir : les chiffres ne reflètent pas souvent la réalité
du terrain. A titre d'exemple, l'étude de l'AND révèle que la commune d'Oran
paye les salaires pour 3.378 agents de collecte, alors que le P/APC assure
qu'il n'a que 442 sur le terrain. L'ex wali d'Oran, avait ordonné la mise en
place d'une commission pour définir le nombre réel des agents responsables de
la collecte des déchets dans la commune d'Oran, déclarant qu' « il est
nécessaire d'assainir le secteur. Il est inadmissible qu'il y ait 2.936 agents
payés, sans accomplir le travail qui leur incombe. » Le représentant de l'AND,
qui a exposé l'étude, a estimé que la commune d'Oran dispose de moyens humains
et matériels lui permettant de réussir la collecte des déchets ménagers.
L'ex-wali a, par ailleurs, instruit son exécutif à opter pour l'implantation de
centres de transitions pour compacter les déchets avant de les acheminer vers
les centres d'enfouissement technique (CET). Il s'agit de centres où transitent
les déchets pour les compacter avec des machines et réduire leurs volumes avant
d'aboutir aux CET. Ils ont pour avantage de réduire le coût de la collecte des
déchets, a-t-on souligné. S'agissant de la valorisation des déchets, l'étude a
révélé que l'équivalent de 2 milliards de DA de plastique et 1.4 milliard de DA
de carton, sont enfouis dans les CET.
Au sujet d'autres taxes qui
impliquent les commerçants et les industriels, il a instruit la direction de
l'Environnement de commencer par les unités industrielles via une commission
mixte avec la direction de l'Industrie. L'étude a comporté 10 recommandations
en mesure de palier aux défaillances enregistrées et ainsi garantir une
meilleure gestion des déchets dans la commune d'Oran.