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Dans un entretien accordé à
l'APS, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, estime que «ne pas participer au débat qui se
veut large, pluriel et inclusif, sur le projet de révision constitutionnelle ou
encore ne pas participer aux prochaines consultations prévues autour du texte,
participe du cataclysme radical».
Dans l'entretien, ont été abordés plusieurs volets «liés au débat médiatique que le ministère compte engager pour le référendum sur la révision de la Constitution», indique l'APS. Sur la forme du débat que le ministère de la Communication compte organiser «à partir du 16 septembre», date qui «correspond à la convocation imminente du corps électoral pour le référendum du 1er novembre», M. Belhimer affirme qu'il impliquera «directement trois grands acteurs» : «les entreprises publiques et privées de presse écrite, électronique et audiovisuelle, l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), et l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV)». Le ministère de la Communication agira dans le cadre de ses attributions, à savoir : «la promotion, la consolidation de la démocratie et de la liberté d'expression ainsi qu'au développement de la communication». Quant à l'ARAV, elle veillera «au respect de l'expression plurielle des courants de pensée et d'opinion dans les programmes des services de diffusion sonore et télévisuelle, notamment sur des émissions d'information politique et générale». Alors que l'ANIE, elle se chargera du volet communication lié aux étapes de préparations du scrutin. Le ministre rappelle que les textes régissant l'ANIE recommandent aussi de «faciliter la mission des institutions médiatiques et des journalistes pour leur permettre de suivre les différentes phases des opérations électorales». A une question sur «le rôle de ces médias dans la campagne d'explication et de sensibilisation qui sera menée en prévision du référendum», M. Belhimer affirme que «l'enjeu pédagogique de la campagne» n'est pas de «revenir sur l'option institutionnelle retenue pour entreprendre les réformes multisectorielles profondes requises par la situation, au profit d'un quelconque autre scenario «transitionnel»». «Faire l'impasse sur le jeu institutionnel, comme ne pas participer au débat, qui se veut large, pluriel et inclusif, sur le projet de révision constitutionnelle ou encore ne pas participer aux prochaines consultations prévues autour du texte, participe du cataclysme radical», a-t-il ajouté. Pour le ministre de la Communication, «la couverture médiatique, consacrée au référendum populaire s'articulera autour» de «l'explication et la vulgarisation, la sensibilisation, le déroulement du scrutin et les réactions». Ammar Belhimer ajoute que la «campagne d'explication et de vulgarisation portera» sur les «six axes» du projet de révision constitutionnelle. Il s'agit, selon lui, des «droits fondamentaux et les libertés publiques», du «renforcement de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs», «l'indépendance de la Justice», «l'indépendance de la Cour constitutionnelle» «la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption», et «l'Autorité nationale indépendante des élections». Quant à la «sensibilisation» elle est assurée, ajoute le ministre, «par la couverture du factuel, la réalisation d'interviews et de reportages vivants». La couverture des «aspects liés» au déroulement de la «phase du scrutin» concerne «l'organisation du scrutin et à son bon déroulement», le «vote de la communauté algérienne établie à l'étranger et celle des populations nomades», le «jour «J» avec toutes les couvertures prévues : le déroulement du scrutin, le suivi des taux de participation, les reportages vivants dans les bureaux de vote», et les «réactions des différents acteurs, notamment de la société civile, des partis et personnalités politiques, des experts et des citoyens». M. Belhimer estime qu'elle «doit dégager des perspectives d'avenir qui rendent effectives les constructions juridiques». Interrogé sur les aspects du «respect des règles d'éthique et de déontologie» pendant la «campagne électorale», il rappelle concernant le secteur de l'audio-visuel, que «l'ARAV dispose des moyens de veille et de suivi qui l'autorisent à sanctionner toute violation des règles éthiques et déontologiques». Quant à la presse écrite et électronique, le ministre de la Communication «fait appel aux nobles valeurs de civisme et de patriotisme, au professionnalisme et au sens de responsabilité des titres existants (...) afin de faire du rendez-vous du 1er novembre un grand tournant dans la construction de la nouvelle Algérie». |
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