Le
rendez-vous des examens de fin de cycle, repoussé au début de la nouvelle année
scolaire pour cause de pandémie de la Covid-19, est là pour assurer les minima
d'une année scolaire inédite. En commençant par le BEM, examen que certains ont
vainement tout entrepris pour arriver à son annulation, devenu in fine presque
facultatif, le challenge n'est pas l'épreuve pédagogique en elle-même, mais
bien l'épreuve sanitaire qu'il faudrait subir par les encadreurs et les élèves
avec succès. Le BEM devrait servir, surtout, de test de vérité pour évaluer le
déroulement de l'examen en question dans le cadre du respect du protocole
sanitaire, mis en place par les autorités compétentes, afin d'affiner la
stratégie sanitaire, corriger ce qui ne marche pas bien en prévision de
l'important examen du baccalauréat, dont les épreuves débutent la semaine
prochaine, le 13 septembre. Tout l'enjeu consiste, donc, à se préparer pour la
semaine prochaine. Une épreuve qui ne cause pas le trac aux seuls élèves, mais
également à tout le personnel des encadreurs, des chefs de centres d'examen,
aux agents de sécurité, en passant par les enseignants qui doivent assurer la
surveillance dans les classes. Dans ce contexte, le ministère de l'Education nationale
a adressé à la veille des épreuves officielles, en coordination avec les
opérateurs de téléphonie mobile, des SMS pour sensibiliser les parents, les
candidats et les encadreurs au respect impératif du protocole sanitaire. il
s'agit d'une première qui montre combien le respect du protocole sanitaire
prime sur le volet pédagogique, à propos duquel on s'est à peine exprimé,
notamment en assurant que les sujets du bac ne porteront que sur les cours
dispensés en classe avant la fermeture des lycées, fermeture qui remonte au
mois de mars dernier. Un baccalauréat amputé dans ses épreuves de tout un
trimestre, est-ce un bradage de ce sacro-saint sésame qui ouvre les portes de
l'université ? C'est ce que craignent sérieusement les spécialistes en
pédagogie et sociologie, qui redoutent des répercussions néfastes, voire
catastrophiques, sur le moyen terme, lorsque les futurs bacheliers rejoindront
les universités avec un bagage amoindri par ces perturbations provoquées par le
coronavirus. Tous les efforts sont, en effet, axés sur la sensibilisation des
candidats aux épreuves officielles et leurs parents à l'impératif de respecter
le protocole sanitaire validé par le comité scientifique de suivi de
l'évolution de la pandémie du coronavirus, notamment le port de la bavette et
la distanciation sociale. L'occasion a été également saisie à travers ces SMS
pour rappeler les sanctions prévues par la loi en cas de tricherie. Une autre
paire de manche qui constitue un véritable défi pour les encadreurs, tellement
les tricheurs s'ingénient d'année en année à trouver de nouvelles méthodes pour
éviter de se faire prendre. Que reste-t-il des examens de fin de cycle ? Les
épreuves de la 5e ont été annulées, celles du BEM ne sont que facultatives et
un baccalauréat qui prend les dimensions de l'épreuve sanitaire. Adieu la «
mini » année scolaire 2019 / 2020.