Au sud de la commune de Bir
El Ater, située à 87 km au sud de la wilaya de
Tébessa, un universitaire, Jamel Belgacem, professeur
de littérature comparée à l'Université de Jijel-Tassoust,
a mis la main sur un site archéologique impressionnant qui, de première vue,
pourrait abriter treize squelettes de dinosaures. Jamel
Belgacem a immédiatement contacté le ministère de la Culture dans l'espoir que
cette découverte aboutisse vers un sérieux projet de recherche d'archéologie
préhistorique, financé et organisé avec rigueur et détermination.
L'universitaire de Jijel a pu trouver, dans certaines grottes du site, des
ossements de taille considérable dont l'identification reste, cependant, très
malaisée. Bien que rien ne soit prouvé pour l'instant, la taille gigantesque de
ces restes d'animaux laisse penser à l'hypothèse d'une possible nécropole de
dinosaures. Cependant, Jamel Belgacem a pu trouver
dans le même site, le sud de Bir El Ater, des pierres taillées sous forme de flèches - outils
pédonculés dans le jargon des préhistoriens - remontant au faciès industriel
caractérisant le mode de production lithique préhistorique en Afrique du Nord,
dénommé « Atérien » par le préhistorien et ethnographe français Maurice Reygasse en 1922. La découverte hasardeuse de ce site
devrait susciter, dans la communauté scientifique, beaucoup de questionnements
sur l'état de la recherche concernant les différents âges historiques de la
Préhistoire et de l'Antiquité en Algérie.