Le
phénomène Covid-19 a indubitablement réussi à remettre en mémoire
l'inconcevable pensée que l'oxygène viendrait à manquer subitement par les
hauts faits de l'homme. Il y a eu d'abord cette industrialisation effrénée qui
n'a pas cessé de contrarier l'air en multipliant par milliers ces longilignes
conduits de fumée sortis de tous ces ateliers de fabrication de machines depuis
cette fameuse révolution industrielle. Des dizaines d'articles de journaux se
sont pourtant évertués à attirer l'attention de qui de droit sur les risques
encourus par la planète verte à cause de cette mécanisation tous azimuts et
surtout le danger de déforestation et de destruction du poumon de la terre
qu'est l'Amazonie. Parce que le ridicule ne tue malheureusement pas, on utilise
du papier provenant des arbres qui tombent chaque jour pour dénoncer la
déforestation avec des articles larmoyants que des lecteurs ?verts'
applaudissent chaleureusement. A défaut d'être réduit, l'air en est affecté
tant que les plus grandes métropoles du monde devenaient toutes pareilles à
Londres et voilées d'une fumée blanche qui ne convenait guère aux personnes asthmatiques.
Plus que la peste, le choléra, Ebola et le sida, ce sont justement des maladies
en étroite relation avec l'oxygène qui consternent le monde en 2002 d'abord,
avec l'apparition d'un premier coronavirus, le SRAS, en Chine. Une autre
maladie respiratoire transmissible par voie aérienne voit le jour au
Moyen-Orient et est justement baptisée Middle East Respiratory
Syndrome (MERS) en 2012 et bien entendu, le sinistre Covid-19 qui voyagerait
lui aussi dans l'air. L'air en devenait de plus en plus irrespirable et en
Asie, on s'est mis tout de suite à la bavette pour filtrer l'oxygène et
empêcher les aérosols de pénétrer dans les voies respiratoires de l'être humain
quitte à pervertir cet oxygène si vital pour tous. La réduction de consommation
d'oxygène étant différente, qu'on soit indoor ou à l'air libre (outdoor), le confinement est prescrit et quelques milliards
d'êtres humains sont assujettis à l'air humide des maisons. D'aucuns disaient
que la substance responsable du virus était dans l'air et allait disparaître au
bout de quelques mois. Le virus étant toujours dans l'air, quelque chose était
aussi dans l'air. La commercialisation de tous ces kits en rapport avec
l'oxygénation comme les bouteilles d'oxygène, les ventilateurs, les
concentrateurs d'oxygène, les bavettes et masques d'oxygène, et bien entendu
les vaccins qui font saliver toutes les puissances mondiales. Y a-t-il un manque imminent d'oxygène qui se profilerait à
l'horizon et que seuls les grands décideurs de ce monde savent ?
«De l'air
!» crie l'humanité en bravant les consignes de confinement quitte à mourir par
manque d'air. Si cette dure épreuve a constitué une bouffée d'oxygène pour la
nature, elle n'a pas permis d'oxygéner les esprits qui auraient songé aux
dividendes à tirer du manque d'oxygène. Dès lors, la question «02, ultime enjeu
?» est en passe de sonner moins rhétorique.