
Un sentiment de
frustration, mélangé à la sidération et la colère était nettement perceptible
dans l'intonation des voix chez ces habitants du village de Cap Falcon qui ont
pris attache avec ?Le Quotidien d'Oran' et ce, pour dénoncer l'absence de
véhicules de transport public, à même d'assurer la navette entre leur lieu de
résidence et la municipalité d'Aïn El Turck. «Nombre de familles de notre village ne disposent
pas de véhicule personnel et sont donc ainsi dans l'obligation de solliciter
les services des taxieurs clandestins faute d'absence d'un bus. Et ce n'est pas
évident, tous les jours. Pour faire des achats dictés par la nécessité au
marché et/ou pour effectuer une opération de retrait d'argent à partir d'un
bureau de poste, ces familles doivent se rendre au chef-lieu. Ils nous arrivent,
assez souvent, de poireauter sous un soleil de plomb ou sous la pluie pour voir
se pointer enfin un taxieur clandestin». Il importe de
signaler que cet absurde état de fait est à l'origine de l'installation
informelle d'un arrêt terminus de taxieurs activant dans la clandestinité juste
en face du lieu-dit ?la maison de l'ogresse', en plein cœur du village de Cap
Falcon où s'entassent dans des conditions intolérables, effrayantes et
avilissantes des dizaines de familles dans un centre de recasement, transformé
en bidonville par la force des choses et à la faveur d'une insolente
indifférence et d'un impavide mépris de tout un chacun et ce, depuis près de 2
décennies.
Le 2ème terminus virtuel
est répertorié à hauteur de la place du 20 Août 1956, dans la municipalité d'Aïn El Turck. «Comment expliquer
que nos responsables ont rapidement trouvé une parade aux voyageurs de la
navette maritime, assurant la liaison, entre le port d'Oran et la plage «Les
Dunes», à mi-chemin de Cap Falcon et ce, en réquisitionnant des bus pour les
transporter vers le centre de la municipalité d'Aïn
El Turck ? C'est insensé et d'une stupidité sans pareil! Nous ne pouvons que comprendre qu'ils s'en
tamponnent fort civilement le coquillard de notre sordide situation» se sont
insurgés nos interlocuteurs, avec une humeur bilieuse. Notons qu'une requête,
jointe à une pétition, rédigée pour dénoncer l'absence de transport public par
des habitants mécontents et outrés par leur marginalisation, sera adressée au
wali d'Oran pour attirer son attention sur cette morbide situation.