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Le ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique vient de lever le voile, à travers un arrêté
rendu public jeudi, sur les dispositions exceptionnelles devant accompagner la
reprise des cours au titre de l'année universitaire 2019/2020.
Signé par le ministre du secteur, Abdelbaki Benziane, l'arrêté détaille ces dispositions en quatre chapitres distincts : l'organisation et la gestion pédagogique, l'évaluation des étudiants, la progression dans les études et, enfin, les dispositions finales. Concernant l'organisation et la gestion pédagogique, l'arrêté rappelle d'abord que »l'enseignement à distance et/ou en ligne est une forme d'apprentissage pédagogique reconnue entrant dans les cursus de formation supérieure des étudiants» avant de souligner que «la présence des étudiants aux différentes activités d'enseignement en présentiel n'est pas obligatoire sauf avis contraire de l'équipe pédagogique, s'agissant de certains travaux pratiques et/ou de stages». Pour ces derniers, les absences, souligne-t-on, ne peuvent être justifiées que par des cas dits de force majeure. A ce propos, sont considérés comme cas de force majeure, justifiant les absences, le «confinement pour cause de Covid-19 dûment justifié» et «l'empêchement dûment justifié de rejoindre l'établissement d'enseignement supérieur pour diverses raisons, notamment la suspension de certains moyens de transport et la fermeture de frontières», ainsi que d'autres raisons comme «maladies et hospitalisations confirmées par les entités sanitaires légales». En cas d'absence à un examen ou une soutenance, justifiée, «l'étudiant se voit attribuer le droit à un examen de remplacement, dont l'organisation et la définition de la forme seront fixées par l'équipe pédagogique en concertation avec l'instance administrative concernée». Au chapitre relatif à l'évaluation des étudiants, l'arrêté explique que cette évaluation peut être effectuée après avis des comités pédagogiques et qu'elle peut prendre différentes formes: «en présentiel, à distance, pour les matières transversales et de découverte, et sur travaux effectués par les étudiants». Pour les soutenances des mémoires de fin de cycle, elles «s'organisent selon des modes appropriés, arrêtés par les équipes pédagogiques», indique l'arrêté, avant de préciser qu'en l'absence de soutenances, «le mémoire en question est évalué par l'encadrant et par deux examinateurs». S'agissant du droit à la consultation des copies d'examens, il est suspendu, annonce l'arrêté et ce, au vu de la conjoncture sanitaire actuelle et du temps imparti à l'évaluation des étudiants. Cependant, souligne-t-on, un unique barème détaillé de notation de chaque examen «doit être communiqué aux étudiants». Par ailleurs, et s'agissant du troisième chapitre de cet arrêté relatif à la progression et des admissions des étudiants, le texte note que «les formes d'enseignement qui n'ont pas été réalisées pour cause d'impossibilités matérielles, notamment pour raison de confinement, ne sont pas prises en compte dans les décisions d'admission et de progression». Cela concerne notamment les matières à TP, ateliers, sorties sur terrain et stages, précise le même texte. Pour les étudiants du système LMD, l'arrêté ministériel stipule que la progression de la 1ère à la 2ème année de Licence «est de droit, si l'étudiant a capitalisé 30 crédits (avec déduction des crédits des matières non réalisées), sans égard à leur répartition entre les deux semestres». La progression de la 2ème à la 3ème année de Licence est également «de droit si l'étudiant a capitalisé 90 crédits, sans tenir compte des matières fondamentales exigées», de même que celle de la 1ère à la 2ème année de Master, qui est aussi «de droit si l'étudiant a capitalisé 45 crédits, sans tenir compte des matières fondamentales exigées». L'arrêté souligne dans ce même ordre d'idées que «la compensation entre les Unités d'enseignement des deux semestres est accordée aux étudiants de la 1ère année de Master». Pour les étudiants du système classique et des écoles supérieures, «la note éliminatoire par matière et/ou par unité d'enseignement obtenue durant le second semestre de l'année universitaire 2019/2020 n'est pas prise en compte dans la progression de l'étudiant», selon le texte. Ce dernier note, enfin, que «les cours de renforcement programmés en 1ère année de Doctorat peuvent être dispensés à distance», ce qui constitue une bonne nouvelle pour cette catégorie d'étudiants dont les wilayas de résidence sont très souvent autres que celles de leurs wilayas d'études, et leur permet ainsi de dépasser toutes les contraintes liées aux restrictions imposées aux transports publics inter-wilayas. |
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