Pendant que des restaurants, cafétérias et commerces
ont repris leurs activités dans différents secteurs en cette crise sanitaire de
pandémie du coronavirus, les propriétaires et gérants des salles des fêtes
connaissent malheureusement des moments difficiles. Pénalisés depuis six mois,
ils demandent la levée des restrictions prises par les autorités de la wilaya
pour pouvoir reprendre leurs activités. Les propriétaires des salles de fêtes Brixi, Bouali, El-Afrah, El Fourssène, Bali, Amine ainsi que ceux des autres salles des
fêtes de la wilaya de Tlemcen suivent avec intérêt la situation alarmante du
Covid-19 qui, disent-ils, les a ruinés. Ils sont à l'écoute de toutes les
décisions du comité de veille et de suivi du Covid-19 de la wilaya, espérant
une reprise de leurs activités. Depuis leurs bureaux, ils consultent tous les
jours la page Facebook de la wilaya pour s'informer sur toute nouvelle décision
prise par le wali. « Ça a trop duré ! Cela fait six mois que nos salles sont
fermées et ça continue encore. Le coronavirus nous a ruinés et la situation
devient invivable économiquement pour nous. La durée de la crise nous complique
la vie et on ne sait même pas quand est-ce que nos salles vont enfin rouvrir
leurs portes ? » déplore Amine, le propriétaire de la
salle des fêtes El Fourssène, qui espère reprendre
son activité le plus tôt possible. Il affiche son entière disponibilité à
respecter les consignes sanitaires imposées par les pouvoirs publics pour
freiner la propagation du Covid-19. « Tous les secteurs d'activité ont été
autorisés à reprendre leurs activités à l'exception des salles des fêtes et des
piscines. Pourtant, nous sommes en mesure de mettre en place les mesures
d'hygiène et d'assurer un contrôle des entrées et sorties de nos salles et
limiter le nombre de personnes présentes », explique-t-il. Tirant, lui aussi,
la sonnette d'alarme sur le lourd tribut payé par les propriétaires des salles
des fêtes à cause du Covid-19, Brixi souligne de son
côté : « Nous sommes dans une crise sans précédent cette saison estivale où
d'habitude, nos salles affichaient complet à pareille période. C'est vrai qu'au
début de la pandémie, nous avons bien mesuré les mesures prises par les
autorités sanitaires face à cette crise aussi grave. La fermeture de nos salles
des fêtes et autres lieux publics et de spectacles était très logique, car il
fallait tout de même protéger les familles contre toute contamination au
Covid-19 et éviter les regroupements des personnes dans les salles. D'ailleurs,
il y a eu un mouvement de solidarité sans égal dans toutes les composantes de
la société et c'est normal, car les gens mouraient par dizaines. Nous tenons à
rendre hommage à l'ensemble du personnel médical, aux agents de nettoyage et à
la protection civile pour leur dévouement. Nous présentons nos plus vives
condoléances à toutes les victimes. Nous souhaitons aussi un prompt
rétablissement à tous les malades atteints par ce virus. Mais aujourd'hui, on a
l'impression que nous sommes pénalisés car tout le monde a repris ses activités
sauf nous. Nous sommes parmi ceux qui ont payé un lourd tribut à la crise
sanitaire du coronavirus. Nous avons subi beaucoup de pertes, car nous avons
annulé des dizaines de réservations pour les familles qui voulaient organiser
leurs cérémonies de mariages, de fiançailles et de circoncisions. Notre
personnel est au chômage depuis le début de cette pandémie ». A vrai dire,
cette crise sanitaire maudite n'a épargné personne. Elle a aussi rudement
touché les traiteurs et jeunes prestataires de services de mariages (DJ et
matériel de musique, photo et vidéo, décoration, coiffure et beauté, gâteaux,
couture et tenues de mariage, bijoux, véhicules, fleurs, etc.) et ce, à cause
des mariages qui s'annulent en masse et la suspension de la délivrance des
actes de mariage au niveau des communes.