Les parties en conflit en
Libye semblent revenir à de meilleurs sentiments après des années d'une guerre
fratricide qui a fait des milliers de morts et de blessés.
En effet, la position
algérienne, qui consiste à s'asseoir autour d'une table pour entamer des
négociations entre les «frères ennemis», est finalement adoptée par les acteurs
de la crise sécuritaire dans ce pays en proie à une guerre civile depuis
l'intervention de l'OTAN et la chute de Kadhafi. L'Algérie s'est félicitée à
cet effet des annonces faites par le président du Conseil présidentiel du GNA, Fayez Al-Serraj, et le président
de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, d'un
cessez-le-feu immédiat à travers l'ensemble du territoire libyen et l'adoption
d'un dialogue «inclusif» devant mettre terme à la crise en Libye, indique un
communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE). «L'Algérie salue les
annonces faites par chacun des présidents du Conseil présidentiel du GNA, Fayez Al-Serraj, et du président
de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, d'un
cessez-le-feu immédiat à travers l'ensemble du territoire libyen et
l'activation du processus politique à travers un dialogue «inclusif» pour
mettre terme à la crise en Libye», précise le communiqué. «L'Algérie prend note
avec satisfaction de cette initiative consensuelle qui reflète la volonté des
frères libyens à résoudre la crise et à consacrer la souveraineté du peuple
libyen frère», ajoute la même source. Compte tenu de ses liens historiques et
géographiques avec le peuple libyen frère, «l'Algérie avait, depuis le début de
la crise, œuvré à tous les niveaux régionaux et internationaux à l'arrêt de
l'effusion de sang en Libye et à la résorption des risques de la crise sur la sécurité
et la stabilité de la région», rappelle le communiqué du MAE. «En coordination
avec les pays voisins et sous l'égide de l'Organisation des Nations unies
(ONU), elle avait appelé les différents protagonistes à un dialogue inclusif,
sans exclusion aucune, à travers l'adhésion au processus de règlement politique
à même de garantir l'unité et la stabilité de la Libye et la souveraineté de
son peuple frère», poursuit la même source. Le MAE rappelle, en outre, que
l'Algérie avait affiché, lors de la conférence de Berlin, sa disponibilité à
«abriter un dialogue inclusif libo-libyen à partir
d'un cessez-le-feu afin de parvenir à une solution pacifique préservant les
intérêts de la Libye et du peuple libyen frère», conclut le communiqué. Par
ailleurs, le ministre de l'Intérieur du Gouvernement d'union nationale libyen
(GNA), Fathi Ali Bashagha, a salué la position de
l'Algérie et son rôle «axial» dans le renforcement du processus de paix en
Libye. «La position de l'Algérie en faveur de la paix en Libye est considérable
et nous nous réjouissons toujours du rôle de l'Algérie pour redynamiser le
processus de paix en Libye», a affirmé M. Ali Bashagha
sur son compte twitter, ajoutant que «la Libye et l'Algérie sont un seul peuple
au destin commun».