Les
jours passent et se ressemblent. Des jours fades, parfois amers. Les infos
défilent. On dit que le nombre de cas de contaminés au coronavirus est en
baisse. Mais le nombre de décès reste «stable». Le corps médical est encore une
fois frappé mortellement par le virus, et perd cette fois-ci un autre de ses
combattants, à Oran. Les Algériens se ruent sur les plages, les forêts et
autres espaces de détente. Les cafés ont rouvert, mais la fréquentation n'est
pas celle d'avant. Dans le tramway, les agents font face à des récalcitrants
«vous ne pouvez pas vous asseoir ici, le siège d'à côté est occupé», «si vous
n'avez pas de bavette, vous ne pouvez pas monter. Mais pourquoi vous ne la
mettez pas avant de monter, alors que vous en avez ». Un policier arrête un
chauffeur de taxi. Si lui porte une bavette, les deux clients à l'arrière, deux
jeunes, n'en ont pas. Au magasin d'alimentation générale, une affiche annonce
le port obligatoire de la bavette, une autre : pas plus de trois clients à
l'intérieur du magasin, en même temps. Peine perdue, au moins cinq personnes
font des va et vient faisant leurs courses simultanément et seulement deux
portent des bavettes. Au marché couvert du quartier, c'est un jour presque tout
à fait ordinaire. Devant les étals des commerçants, plusieurs personnes
agglutinées, à peine quelques centimètres entre elles ». Ceux qui portent une
bavette, ne sont pas si nombreux. Et un ridicule qui, par les temps qui
courent, tue, certains continuent à dire que cette histoire de Corona, n'est
que pure invention ou qu'on lui donne plus de proportions qu'elle ne mérite.
Rien que ça. Entre temps, des vies sont perdues. Et ainsi va la vie, en
attendant des jours meilleurs !