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Après l'autorisation de leur réouverture: Reprise difficile pour les restaurateurs et cafetiers

par K. Assia

La reprise de l'activité pour de nombreux commerçants entre restaurateurs et gérants de cafétérias s'annonce difficile, selon M. Mouad coordinateur local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens d'Oran. Les commerçants doivent désormais se contenter d'activer à 40% de leurs capacités pour des secteurs très prisés, à l'exemple des restaurants, des pizzérias et des cafétérias et se conformer ainsi aux dispositions prises par les pouvoirs publics en matière de prévention contre la Covid-19. Parallèlement à ce taux de 40% viennent se greffer d'autres contraintes auxquelles ces commerçants doivent faire face à savoir celle de la main-d'œuvre.

En effet, selon notre interlocuteur de nombreux employés ont plié bagage durant les 5 mois de cessation d'activité, une situation qui n'est pas de tout repos pour les gérants de cafés, de pizzérias et de restaurants qui doivent trouver une main-d'œuvre qualifiée pour répondre à la demande. L'autre problème évoqué est celui de la maintenance du matériel et des équipements restés non utilisés durant cette période de fermeture. « Ces opérations d'entretien sont coûteuses et nécessitent du temps pour une reprise progressive », indique-t-on. Tout en explicitant les difficultés rencontrées, le porte-parole de l'UGCAA a rappelé que ces commerçants ignoraient la date officielle de la reprise de l'activité ce qui rend la situation plus ou moins difficile. Il signale que nombreux sont ceux qui ont vu leur contrat de location expirer et ont par conséquent cessé leur activité. L'enquête menée par l'UGAA d'Oran a révélé qu'ils sont 30 commerçants à avoir déposé leur registre de commerce pour cause de non rentabilité, cherté de loyer et autres charges.  D'autre part, d'autres doléances sont à présent soulevées par les commerçants affiliés à l'UGCAA dans le cadre du protocole sanitaire de prévention. En effet, plusieurs commerçants, dont une majorité de boulangers, se sont plaints d'agressions verbales dont ils sont victimes de la part de clients. Et pour cause des enfants de 12 à 14 ans sont envoyés par leurs parents acheter du pain sans bavettes et sont donc interdits de pénétrer dans les commerces. Et souvent ce sont leurs parents qui viennent ensuite pour s'en prendre au commerçant pour ne pas les avoir servis. Plus de 100 plaintes ont été déposées dans ce cadre par des boulangers apprend-on. Et de souligner qu'en cas de contrôle, c'est le commerçant ou le boulanger qui subit les conséquences du non-port de la bavette par un client. Face à ce dilemme, l'UGCAA par le biais de son coordinateur, demande plus d'assouplissement et que le consommateur soit également sanctionné pour non respect des mesures de prévention. Notons que la wilaya d'Oran compte quelque 680 gérants de cafétérias et 530 restaurateurs affiliés à l'UGCAA.