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Oran :
Après l'annonce de l'ouverture progressive des plages: Afflux record d'estivants à Aïn El Turck
par Rachid Boutlélis ![]() Un rush record d'estivants
a déferlé, des les premières heures de la matinée de
ce vendredi caniculaire, sur les plages de la daïra d'Aïn
El Turck. Ceux qui sont arrivés l'après-midi ont été
confrontés à de grosses difficultés pour trouver une place au bord de la mer et
encore plus de désagréments pour stationner leurs véhicules. L'annonce de
l'ouverture progressive des plages serait à l'origine de cette inédite
déferlante estivale, qui s'inscrira, sans aucun doute, dans les annales du
bilan du nombre d'estivants enregistrés. «Aussi loin que remontent mes
souvenirs, je ne me rappelle nullement un afflux aussi considérable que celui
d'aujourd'hui (ndlr vendredi).
Je n'ai jamais vu autant de monde et de véhicules dans mon lieu de résidence», a fait remarquer un vieux riverain de la localité de Bouiseville. Des déclarations similaires ont été formulées à ce sujet par d'autres habitants du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck où les pseudo-gardiens de parking ont été, affluence oblige, dans l'obligation d'assurer des heures supplémentaires jusqu'à une heure tardive de la soirée. Le même constat a été établi sur le terrain chez une faune de l'informel naviguant allègrement dans le sillage du balnéaire. «Nous tentons de colmater les brèches sur notre budget par plus de cinq mois de confinement, une période synonyme pour nous autres de chômage forcé. Nous ne sommes pas pour autant certains d'amortir un tant soit peu tout le manque à gagner, qui nous permet de subsister durant l'hiver», ont déploré des tributaires d'activités informelles installés dans la municipalité d'Aïn El Turck, qui considèrent, à juste titre, la saison hivernale comme une période morte. Toujours est-il que nombre de familles venues, ce vendredi torride, d'Oran, de ses localités et de ses villes limitrophes et ce, pour profiter du soleil et déstresser sur les prestigieuses plages de Aïn El Turck, après un éprouvant confinement, ont été désagréablement surprises par le sordide dans lequel végète cette côte. Et comme le ridicule ne tue point, des solariums clandestins sont apparus comme par enchantement pour imposer leur diktat sur ces plages, qui font peine à voir avec des amas de détritus dégageant une odeur insupportable et autres déchets de matériaux de construction. Ces familles ont mis en exergue «l'exécrable insalubrité des plages où la puanteur dégagée par les amas d'ordures déposés depuis des mois embaume l'air. Nous étions en quête d'une bouffée d'oxygène après un long confinement dans le béton et nous nous sommes retrouvés face à cette repoussante insalubrité». D'autres interlocuteurs, qui se sont installés sur la principale plage du village côtier de Cap Falcon et celle de la localité de Coralès, ont déploré, en plus de la saleté, le déversement des eaux usées dans la mer. Finalement, le rush considérable, sous un soleil de plomb, en ce vendredi, n'a pas reçu une satisfaction unanime chez les estivants, hormis celle de la fraîcheur procurée par une baignade en ces temps de pandémie. |
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