Les gérants des
auto-écoles, affiliés à l'Organisation nationale des auto-écoles (ONAE) ne
veulent pas de l'application, à partir de septembre prochain, de l'article 18
du décret 12/111 du 6 mars 2012 paru au Journal officiel n°15. Celui-ci stipule
que les agréments des auto-écoles doivent être renouvelés tous les dix ans. Une
décision dont la corporation réclame l'annulation pure et simple. Selon M. Medjadi, responsable de l'information à l'ONAE,
l'organisation n'arrive pas à comprendre l'utilité de ce décret étant donné
qu'il s'agit d'une activité permanente au même titre qu'une école privée, un
huissier ou un avocat. «Pourquoi donc exiger des gérants un renouvellement tous
les dix ans de l'agrément ?», s'interroge M. Medjadi.
Tout en réclamant l'abrogation de l'article 18, notre interlocuteur, qui s'est
déplacé hier au siège de notre rédaction, en compagnie du M. Yagoubi, président de l'ONAE, affirme que l'application du
décret est synonyme de tracasseries pour les auto-écoles, «car en plus de la
cessation provisoire de l'activité, nous sommes appelés à constituer un nouveau
dossier et attendre la délivrance d'un nouvel agrément», dit-il. Sur les 7.800
gérants que compte l'organisation, quelque 6.500 sont concernés par cette
mesure. Dans une lettre adressée le 6 août dernier au ministre des Transports,
l'organisation réitère ses doléances et exige l'annulation de ce décret en
rappelant que certains agréments datent de plus de 20 ans et aucun problème n'a
été rencontré jusqu'à présent. L'on apprend en outre, auprès de M. Yagoubi, que l'uniformisation des tarifs de la formation et
de tous les examens pour le permis de conduire toutes catégories sera appliquée
à partir de septembre. Et d'ajouter que l'ONAE a obtenu gain de cause après les
démarches entreprises pour fixer les mêmes tarifs au niveau national. Ainsi, le tarif est fixé à 34.000 dinars pour la catégorie B,
36.000 dinars pour la catégorie C et D et 20.000 dinars pour la catégorie E.
Notons que l'organisation avait demandé, dans un communiqué adressé en juin
dernier, au président de la République, au Premier ministre, aux ministres des
Transports, des Finances et du Commerce, l'intervention des pouvoirs publics
pour fixer, désormais, les tarifs de la formation et de tous les examens des
permis de conduire et ce, afin de mettre un terme à la concurrence déloyale
surtout après la reprise de l'activité, suspendue à cause de la pandémie.
Dans un autre registre, local celui-ci, l'ONAE attend toujours l'exploitation
du nouveau centre d'examen de Belgaïd qui a été
retardée à cause de la pandémie. Une nouvelle structure dotée d'un bloc
administratif et de circuits d'examens mise à la disposition des gérants des
auto-écoles en vue d'améliorer la formation et répondre à leurs attentes.