Sans aucune surprise et en dépit des assurances répétitives de la Société de l'Eau et de l'Assainissement d'Oran, de nombreuses localités et quartiers à travers le territoire de la wilaya, que ce soit à Oran-Ouest ou à Oran-Est, ont enregistré durant la première journée de l'Aïd El Adha des coupures prolongées et des perturbations dans l'approvisionnement en eau.

Les Oranais, qui se sont presque habitués à ces défaillances dans l'approvisionnement, ont accueilli ces nouvelles perturbations avec exaspération pour certains et avec résignation pour d'autres. Nombreux abonnés avaient pris leurs précautions en achetant des citernes et autres bidons pour constituer des stocks d'eau, alors que d'autres plus perspicaces ont carrément construit des bâches à eau. Si à Oran-Ouest, la SEOR a justifié, comme d'habitude, la coupure prolongée, qui a concerné la localité de Misserghine et ses hameaux (Haï Rabah, pôle Ahmed Zabana, Haï Hachem, Kadra?), par une panne « inopinée » sur le transfert Beni Bahdel, du côté d'Oran-Est, il n'y a pas eu de pannes, mais de nombreuses zones ont souffert de perturbations et de chute de débit ce qui a lourdement pénalisé les habitants. La pression de l'eau est tombée à un bar dans certains quartiers à Oran-Est pénalisant les locataires des immeubles et essentiellement ceux des étages supérieurs. On est tenté de justifier cette chute de débit à Oran-Est par les forts tirages de consommation durant la première journée de l'Aïd El Adha, mais la SEOR avait rassuré la veille que le volume quotidien a été augmenté à 600.000 mètres cubes. La société avait également révélé que le taux de remplissage des réservoirs a atteint plus de 70%, ce qui garantissait un approvisionnement durant 48 heures. Mais dans la réalité c'est une autre histoire. Les robinets étaient à sec dès 8 heures 30 du matin dans certains quartiers à Oran-Est et en particulier à Haï Es-Sabah et les cités AADL. « Nous avons eu une coupure d'eau dès les premières heures de la matinée de vendredi. Nous sommes restés près de sept heures sans eau et l'approvisionnement n'a été rétabli qu'aux environs de 15 heures 30 », témoigne cet abonné. Les habitants des immeubles qui ne sont pas équipés de pompes hydrauliques ont été les plus affectés par cette chute de débit. Il faut préciser que de nombreux quartiers de cette partie de la ville ont enregistré des perturbations dans l'approvisionnement en eau durant les deux journées qui ont précédé la fête du sacrifice. Le plus regrettable est que ces perturbations ont eu lieu en pleine canicule et durant un jour de fête.