Les transporteurs par bus
activant sur les lignes inter-wilayas, sérieusement impactés par la crise
sanitaire du Coronavirus, ne savent plus où donner de la tête. Le collectif,
par le biais de son syndicat UNAT d'Oran (Union nationale des transporteurs
algériens), fait part de son malaise et demande aux pouvoirs publics de
reprendre son activité.
Depuis le 21 mars dernier,
ces opérateurs privés, dont le transport est leur seule source de revenu, sont
en cessation de travail, a indiqué, jeudi, M. Amar Chikh,
coordinateur régional du syndicat UNAT d'Oran. Et de préciser que «l'arrêt de
l'activité pendant 5 mois à cause de la pandémie du coronavirus n'a pas été
sans conséquences sur le quotidien des 7.000 transporteurs de bus qui
desservent les lignes inter-wilayas à Oran». Ces pères de famille sont dans le
désarroi et ne peuvent plus joindre les deux bouts, a-t-il
souligné. Ils réclament au moins un service minimum pour faire face aux charges
et venir en aide à leurs familles, notamment en cette période qui coïncide avec
la fête de l'Aïd El Kébir. Tout en sollicitant l'aide
des pouvoirs publics, le porte-parole de l'UNAT a souligné que «les
transporteurs en commun ont été les premiers à se conformer aux dispositions
prises afin de préserver la santé des citoyens et lutter contre cette pandémie
mondiale». Toutefois, cet arrêt d'activité a trop duré pour cette profession
qui vit un véritable calvaire, a-t-il indiqué.
D'autre part, les dernières mesures apportées par le ministère des Finances
afin de répondre aux doléances de la corporation ont été bien accueillies,
selon notre interlocuteur. Il s'agit de crédits à la consommation qui seront
accordés à tous les opérateurs activant dans le secteur des transports. Le
ministère a également prévu des salaires de 30.000 dinars par mois pour
compenser les pertes subies par les transporteurs, un projet qui est à l'étude
et qui permettra de leur venir en aide ajoute-t-on. Toutefois, l'UNAT maintient
toujours sa plate-forme de revendication et qui porte sur l'exonération de
toutes les cotisations vis-à-vis de la CASNOS et la CNAS pour l'année en cours
en plus de l'annulation de la vignette automobile de 2020. Rappelons que dans
une lettre, adressée en mai dernier au ministre des Transports, la coordination
syndicale regroupant l'Union nationale des transports algériens (UNAT d'Oran)
et le Syndicat national des transporteurs et des taxis (SNTT d'Oran) avaient
demandé l'aide des pouvoirs publics pour faire face au désarroi des opérateurs
privés du transport des voyageurs entre chauffeurs de taxis, chauffeurs de bus,
receveurs, transporteurs de marchandises entre autres. Le syndicat avait
proposé une prime de 20.000 dinars à verser tous les mois aux opérateurs privés
du transport.