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Débrayage des concessionnaires chargés de la collecte des déchets: Une grève qui se sent !

par K. Assia

Les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères poursuivent leur débrayage et l'hygiène à travers les rues de la 2ème ville du pays s'en ressent. Depuis le 12 juillet dernier, le collectif est entré en grève illimitée pour réclamer la régularisation de leur situation, a-t-on appris, hier, auprès de l'un des protestataires. En effet, c'est, disent les concernés, le parcours du combattant pour ces sous-traitants de l'APC d'Oran qui attendent toujours le versement des créances impayées des années 2014, 2015, 4 mois de l'année 2019 et enfin les mois écoulés de l'année 2020. Les contestataires se sont donné rendez-vous au parc sis à Akid Lotfi, où ils ont immobilisé leurs camions de collecte en guise de protestation. Selon notre interlocuteur, ce mouvement fait suite aux plusieurs promesses données au collectif mais qui n'ont jamais été honorées. Les sous-traitants disent, également, avoir tout entrepris en multipliant les va-et-vient, au service de la trésorerie de la commune mais aucune mesure n'a été prise pour satisfaire leurs doléances. Tout en affichant leur mécontentement quant à la détérioration de leur cadre de vie, les concernés rappellent également que les promesses données par les responsables n'ont pas été respectées. « Qui va payer les crédits ANSEJ et CNAC que nous avons contractés pour l'acquisition de ces camions de ramassage ? », a indiqué, un de nos interlocuteurs. Outre ces préoccupations, le collectif souligne que le cahier des charges n'a pas encore été élaboré par l'APC d'Oran, ce qui va retarder encore une fois, la régularisation de leur situation. Cette grève n'est pas sans conséquences puisque plusieurs quartiers croulent sous les ordures. Ces perturbations sont constatées dans les 9 secteurs que couvrent ces sous-traitants de l'APC d'Oran. Depuis plusieurs jours, des amas d'ordures jonchent le sol à cause de ce mouvement qui est intervenu en pleine saison estivale marquée par de fortes chaleurs. Notons que plusieurs mouvements de contestation avaient été observés, par le passé, par le collectif et ce, pour dénoncer le non-versement des arriérés de paiement. Juste après son installation, le wali d'Oran avait ordonné à l'ensemble des services concernés de prendre en charge le dossier et résoudre le problème. Une réunion de coordination, portant sur la situation générale de la commune et regroupant les différents acteurs, le chef de daïra et le maire d'Oran, avait été tenue afin de se pencher sur le dossier.