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Notre
pays se rapproche dangereusement du scénario européen «dans ses débuts» en
matière de contamination, avec ce qui s'est passé en Espagne et en Italie. Loin
des prédictions alarmistes, les pressionnels de la Santé affirment que
l'évolution du niveau de la propagation du Covid-19 est inquiétante, ces
derniers jours, avec une courbe ascendante qui n'a pas encore atteint son pic.
Ils recommandent vivement le diagnostic précoce pour les personnes fragiles, notamment les personnes âgées. Intervenant en live, lors d'un webinaire organisé par ?Club wemed', jeudi dernier, sur la Covid-19 «son aspect clinique», le Dr Abdallah Amine, maître-assistant au service des Maladies infectieuses au CHU d'Oran, a fait remarquer que les jeunes consultent plus que les personnes âgées, «on reçoit actuellement 200 à 300 cas suspects, par jour dont 80% sont des jeunes», a-t-il dit. Et de préciser que ces derniers se déplacent aux structures hospitalières dès qu'ils se sentent mal à l'aise, avec une faiblesse et la toux et en cas de perte de l'odorat». Alors que les personnes âgées se rendent tardivement aux structures de santé «parce qu'elles passent inaperçues avec souvent des signes atypiques qui ne relèvent pas parfois de problèmes respiratoires. Ils se traduisent par des signes digestifs, la diarrhée par exemple ou le manque d'appétit, ils font des hypothermies au lieu de la fièvre. «Des signes qui n'alertent pas les proches des personnes âgées contaminées, ce qui complique la prise en charge de ces cas, une fois arrivés aux hôpitaux». Selon le même intervenant, ils arrivent aux structures de santé dans un état grave avec des détresses respiratoires aigües suscitant une réanimation urgente. «Certains ne résistent pas malheureusement», ajoute-t-il. Et d'appeler les sujets jeunes à prêter attention à ces signes qui parfois ne sont pas annonciateurs mais qui devraient nous alerter en cette période de crise sanitaire. En appelant les jeunes à respecter les mesures barrières et la distanciation physique. Et ce, pour se protéger et pour protéger leur entourage et leur famille, notamment les personnes âgées. Le Pr reconnaît qu'il est difficile de faire des prévisions et tracer une stratégie bien précise, en l'absence de véritables statistiques sur le nombre des cas contaminés. Il explique que depuis le début, le nombre officiel de contaminations frôle les 600 cas par jour, mais dit-il, ce chiffre est sous-estimé, car ce sont, généralement, des statistiques journalières qui comptent des cas antécédents, qui viennent juste d'avoir les résultats des tests PCR. En expliquant que si certaines wilayas arrivent comme celle d'Alger ou autres à avoir les résultats des tests PCR dans les 72 heures, d'autres wilayas les obtiennent après une semaine ou 10 jours. L'idéal, dit-il est d'obtenir les résultats dans 24 heures pour pouvoir prendre des décisions et faire des prévisions. Il rassure en affirmant que les pouvoirs publics tentent de rattraper le retard en matière de tests PCR , comme ça a été le cas dans les pays européens qui ont pu surmonter la difficulté liée au manque de tests et de kits de dépistage, au début de la pandémie. Le Dr Abdallah Amine, recommande de travailler avec les moyens du bord, pour surmonter cette crise. A défaut d'avoir à temps les résultats de la PCR, et recommande le recours aux moyens complémentaires tels que les tests rapides et le scanner. Pour rappel, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, avait affirmé que les laboratoires relevant du secteur privé pouvaient «désormais» effectuer l'analyse clinique PCR pour le dépistage de l'infection à la Covid-19. |
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