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Invité
hier de la radio nationale, le président de la Fédération algérienne de
football (FAF), Kheireddine Zetchi,
est revenu sur la récente décision du bureau fédéral de convoquer une Assemblée
générale extraordinaire (AGEx) pour se «prononcer»
sur l'avenir des compétitions, suspendues depuis mars en raison de la pandémie
de nouveau coronavirus (Covid-19).
Aussi, Zetchi qui a indirectement confirmé la fin de la compétition en Algérie, a tenu à apporter des éclaircissements concernant la légitimité de la tenue de cette AG, ainsi que les trois hypothèses qui seront proposées par la suite. «Depuis l'arrêt de la compétition en mars dernier, nous avons toujours gardé l'espoir de voir le championnat reprendre ses droits. D'ailleurs, lors de chaque réunion du BF, nous avons préféré temporiser tant que la situation sanitaire le permettait. Or, aujourd'hui, le contexte est différent et les données ne sont plus les mêmes. Beaucoup de choses ont changé et eu égard à la propagation de la pandémie, je pense qu'il est devenu pratiquement impossible de reprendre», dira-t-il. Et d'ajouter : «Le problème aujourd'hui ne réside pas dans l'arrêt définitif de la compétition, mais dans la manière avec laquelle cela doit intervenir. La responsabilité sera collective, et ne concerne pas uniquement la FAF «. Pour le premier responsable du football en Algérie, le fait d'aller vers une AGEx est une «décision sage qui doit engager tous les acteurs du football national et nécessite la consultation de tout le monde dans un cadre réglementaire, démocratique et serein, loin de toutes les influences ou intérêts étroits», a ajouté Kheireddine Zetchi, bien que l'article 82 des statuts de la FAF donne l'habilitation au BF de prendre une décision sur tous les cas non prévus par les dits statuts ou en cas de force majeure. «Pour ceux qui disent que l'AGEx n'est pas légale, ils n'ont qu'à revenir en arrière pour le vérifier et bien consulter la réglementation. Notre objectif est d'impliquer tous les acteurs du football algérien. Si nous avons pris la décision au niveau du bureau fédéral, nous ne serons pas épargnés par les critiques. En tous cas, les membres de l'AG devront d'abord se prononcer sur l'arrêt ou la poursuite du championnat. Dans le cas où la suspension définitive de la compétition sera approuvée, il y aura trois propositions qui seront soumises : la première consistant à décréter une saison blanche (sans déclarer de champion), la deuxième de désigner un champion sans relégation, alors que la troisième hypothèse est de désigner un champion avec accession et relégation, en prenant en compte le classement arrêté à la 22e journée, quand la compétition a été suspendue», poursuivra le président de la FAF, avant de préciser : «La tenue de l'AGEx reste toutefois conditionnée par l'accord des pouvoirs publics et de la tutelle, dans le strict respect des règles sanitaires, de gestes barrières et de distanciation physique. Au cas échéant, on procédera à une AG par visioconférence, voire à une consultation écrite. D'ailleurs, une demande a été soumise à la FIFA qui a validé cette dernière option». Concernant la date du déroulement de cette AGEx, Zetchi mise sur une organisation avant l'Aïd El-Adha tout en attendant le feu vert de la tutelle. «Nous souhaitons être fixés définitivement et au plus vite sur le sort réservé à cette saison», dira-t-il, avant de conclure : «Nous allons suivre avec attention la situation sanitaire, tout en ouvrant en même temps le mercato d'été pour une durée de 12 semaines, pour permette aux clubs de faire leur marché. J'appelle aussi les clubs à investir dans le protocole sanitaire, qui sera appliqué en vue de la saison prochaine». Que stipule l'article 29-6 des statuts de la FAF ? La décision de la FAF d'aller vers une AGEx pour mettre la balle dans le camp des premiers concernés et se laver les mains d'une éventuelle décision, qui pourrait encore mettre Kheireddine Zetchi et son bureau fédéral dans le banc des accusés, a fait réagir les éternels « insatisfaits », qui s'interrogent aujourd'hui sur la légitimité de l'AG. Réponse de Salah-Bey Aboud, chargé de communication au niveau de la FAF : «L'article 82 des statuts permet au BF de mettre un terme au championnat, mais par souci de consultation démocratique, la FAF a préféré mettre la balle dans le camp de l'assemblée générale qui reste souveraine. Aussi, l'article 29-6 des statuts de la fédération stipule que : « L'assemblée générale extraordinaire est compétente pour se prononcer sur : - le changement du lieu du siège de la FAF - la modification des statuts - la dissolution de la fédération ». On peut donc facilement conclure que l'article en question ne ferme pas la porte sur une seule exception ou option. Autrement dit, il n'est pas écrit « que sur? ». Et puis, si on considère que cette AG n'est pas légale, cela veut dire qu'il n'y a pas d'institutions dans ce pays, ce qui est faux. En prenant cette décision à la FAF, nous avons respecté les dispositions législatives et réglementaires fixant les garanties fondamentales de la fédération. Pour sa part, Kheireddine Zetchi a tenu lui aussi à lever le voile sur l'article 29-6 des statuts, relatif à la convocation d'une AGEx. «Nous sommes dans une situation exceptionnelle. L'article en question ne limite pas à trois cas. Imaginons qu'une AG ordinaire s'est déroulée en mars, et un imprévu s'est déroulé un mois plus tard, dans ce cas de figure ne nous pouvons pas attendre une année pour essayer de trouver une solution !». Voilà qui devrait refroidir certaines ardeurs. |
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