Répertoriées sur une immense
superficie, s'étendant en contrebas de la double voie reliant la municipalité
d'Aïn El Turck au village
de Cap Falcon et surplombant toute la localité de Bouiseville,
des habitations construites sous l'égide de coopératives ont commencé à faire
leur apparition au début des années 1990. Depuis, cette zone s'est transformée
en un véritable bourg avec en plus ses établissements commerciaux, ses écoles.
Mais cependant, ces centaines de familles demeurant dans ses habitations sont
durement confrontées depuis à l'absence de régularisation administrative de
leurs biens immobiliers. Des habitants de cette zone de la municipalité d'Aïn El Turck se sont rapprochés
du Quotidien d'Oran pour exprimer leur ras-le-bol et attirer l'attention du
wali d'Oran sur les déboires auxquels ils sont confrontés, en exhibant des
documents ayant été établis pour l'acquisition d'un lot de terrain, destiné à
la construction de leurs habitations. Nos interlocuteurs ont vivement dénoncé «
le fait de n'avoir pas été régularisés après la construction de leurs
habitations et ce, en dépit des démarches, qui ont été entreprises conformément
à la règlementation en vigueur et des requêtes adressées aux responsables
concernés. Le laxisme des uns et des autres a enfanté la déliquescence dans
notre situation », avant d'ajouter : « Nous revendiquons tout simplement nos
droits de citoyens de la République ».
Documents à l'appui,
d'autres interlocuteurs ont également insisté sur le fait que « la coopérative
Larbi Ben M'hidi est en réalité domiciliée dans la
localité de Trouville, alors qu'elle a été réalisée sur les hauteurs de Bouiseville. C'est aberrant ! Et nous avons signalé cet
inexplicable état de fait aux responsables concernés mais malheureusement nos
correspondances sont restées sans suite. Le plus grave, c'est que nous autres
qui sont les grands perdants dans cet amalgame ». D'autres témoignages
poignants et lourds de sens ont été formulés par les habitants de la
coopérative Larbi Ben M'hidi, l'une des plus importante dans cette zone. Une mère de famille, qui a
acheté une parcelle de terrain au sein de cette coopérative, mitoyenne au côté
opposé de l'enceinte de l'entrée principale de l'hôpital Dr Medjbeur-Tami,
pour construire une habitation, n'a pas caché son exaspération face au parcours
du combattant auquel elle est durement confrontée depuis des années pour la
régularisation de sa situation administrative. Toujours est-il que las
d'attendre, les habitants de cette coopérative ont décidé de saisir le wali
pour lui exposer leurs doléances et de les aider à démêler ce compliqué
écheveau, qui est à l'origine de leurs multiples contraintes et autres
désagréments, générés par une situation administrative pendante depuis des
années.