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Un financement suisse pour la «réinsertion sociale des détenus»

par M. M.

«Le gouvernement de la Confédération suisse a accordé un «financement de 150.000 francs suisses (environ 160.000 dollars américains) pour un projet d'«appui à la réinsertion sociale des détenus», annonce un communiqué du PNUD Algérie.

«La cérémonie de signature de l'accord s'est déroulée hier au siège du PNUD Algérie, en présence de sa représentante résidente, Mme Blerta Aliko, de l'ambassadeur de Suisse en Algérie, Son Excellence Monsieur Lukas Rosenkranz, d'un représentant du ministère des Affaires étrangères et de M. Fayçal Bourbala, directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion au ministère de la Justice», précise la même source. Ce financement permettra de «contribuer» à réunir les «conditions de protection sanitaire à même de préparer un retour aux visites familiales» et faciliter à ces dernières «une rentrée sociale dans de meilleures conditions, au regard de la conjoncture économique difficile accentuée par la pandémie du coronavirus», ajoute le communiqué.

En marge de la signature de l'accord, l'ambassadeur suisse en Algérie a déclaré : «Nous sommes très heureux d'apporter cette modeste contribution à la lutte du gouvernement algérien contre la propagation du Covid-19, en particulier dans le milieu carcéral. Cette aide va soulager un tant soit peu les détenus ainsi que leurs familles, socialement impactées par cette pandémie».

De son côté, le directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion a adressé sa «reconnaissance à la Confédération suisse» pour le soutien «qu'elle apporte aux efforts nationaux que mène le gouvernement algérien pour faire face à cette crise sanitaire tant exceptionnelle et imposée par le Covid-19». Tout en saluant «ce geste hautement solidaire du gouvernement suisse», la représentante résidente du PNUD a rappelé que cette contribution «vient s'ajouter» à celle «d'autres donateurs au profit de ce projet mis en œuvre depuis 2014».

Lancé en 2014, le projet «a renforcé les capacités et le rôle de dizaines d'associations nationales et locales, actives dans la prise en charge et l'accompagnement des détenus, en particulier les jeunes et les femmes, en milieu carcéral et durant la phase de réinsertion sociale», rappelle le communiqué du PNUD Algérie. «L'intervention du PNUD a permis de mettre en place les mécanismes et les conditions d'une collaboration plus étroite entre la société civile et les services extérieurs dépendant de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion», ajoute la même source, précisant que ce financement suisse «contribuera à renforcer cette relation de confiance et ce travail conjoint dans cette conjoncture particulière qu'impose l'épidémie du Covid-19». Après évaluation des «besoins des bénéficiaires» par les associations, du «matériel acquis par le PNUD» sera distribué aux «populations ciblées».

Le financement suisse «permettra l'acquisition de produits de prévention et de protection sanitaire, de fournitures scolaires, de matériels d'aide à la production familiale domestique (ex: machines à coudre) et de produits d'aide aux personnes aux besoins spécifiques (en situation de handicap)», ajoute le PNUD qui précise que «pas moins de 1.400 familles de détenus pourront bénéficier de cette aide», dont «300 familles dont un membre est en situation de handicap (qui) seront allégées par la fourniture de chaises roulantes, de lunettes de vue ou autre». «Près de 1.000 familles de détenus dont des enfants devront rejoindre les bancs de l'école se verront dotées de fournitures scolaires avant la rentrée prévue en octobre prochain». Le projet est «cofinancé dans sa globalité à hauteur de 615.000 dollars par le gouvernement algérien, 1,1 million de dollars par le PNUD et 1 million de dollars par le gouvernement des Etats-Unis».