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Le
professeur Abderrahmane Benbouzid a affirmé hier que
la situation est alarmante en refusant toutefois de verser dans l'alarmisme.
«S'alarmer, c'est s'armer et c'est prendre de
nouvelles dispositions pour maîtriser la situation», a-t-il
déclaré sur les ondes de la radio chaîne 3.
La hausse des contaminations constatée ces derniers jours incite à renforcer les moyens de lutte, à faire preuve de plus de vigilance, mais surtout de ne pas céder ni à la psychose ni à la panique, a-t-il ajouté en rappelant par ailleurs qu'il était «inadmissible et insoutenable» que des malades affectés par le virus qui s'étaient adressés à des structures de santé pour y être soignés, notamment à M'Sila, Sétif, Constantine et Sidi Aïssa, soient renvoyés chez eux. Le ministre pointe du doigt clairement des gestionnaires n'ayant pas cru utile d'augmenter le nombre de lits pour recevoir les malades en question, en promettant des sanctions qui vont suivre à l'encontre des responsables concernés. Abderrahmane Benbouzid s'est étonné en outre de voir certains responsables au niveau des hôpitaux déclarer la « saturation » alors que les places étaient disponibles. « Le nombre de lits pour recevoir l'ensemble des personnes touchées par le virus n'a pas été déployé en quantité suffisante. Par exemple, un hôpital disposant de 600 lits n'en a mobilisé qu'entre 120 à 160. La question est de savoir pourquoi certains chefs d'établissements ont parlé de saturation », a déclaré Benbouzid qui souligne qu'il avait donné des instructions fermes pour que le problème soit réglé pour hier dimanche. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a mis l'accent sur la nécessité d'une meilleure prise en charge sanitaire du citoyen, notamment dans la foulée de la lutte contre la pandémie du Covid-19. «Je ne veux pas qu'un citoyen se rende dans un hôpital et qu'on lui dise qu'il n'y a pas de place. C'est inadmissible, car le nombre de lits est suffisant pour une meilleure prise en charge des citoyens», a indiqué par ailleurs le Pr Benbouzid dans une déclaration à la presse au terme d'une rencontre en visioconférence avec les directeurs de wilaya de la santé et de la population, et des responsables de structures hospitalières du pays. Il a indiqué que l'augmentation des cas du Covid-19, source «d'inquiétude, nous pousse à nous solidariser davantage pour faire face à cette pandémie», relevant que le nombre de décès restait «stable». Le Pr Benbouzid a assuré, dans ce sillage, que l'Algérie recelait des compétences et des potentialités à même de faire face à cette pandémie, mais il suffisait, a-t-il ajouté, d'exploiter ces ressources «efficacement». «Notre plus grande préoccupation c'est d'être au service du citoyen. J'ai été chargé par le président de la République du secteur de la Santé pour accomplir cette tâche», a-t-il affirmé. Le ministre de la Santé a transmis un message à l'ensemble des responsables de la santé du pays pour s'organiser en offrant, dans les plus brefs délais, un pourcentage de moyens pour la prise en charge médicale pour les urgences, ajoutant que tout le reste doit être consacré à la lutte contre le Covid-19. Il a insisté sur le renforcement du dispositif sur le terrain afin d'augmenter les capacités de prise en charge et anticiper sur la saturation des services dédiés au Covid-19. Il a également mis l'accent sur l'augmentation des capacités des lits d'hospitalisation et des lits de réanimation au niveau des structures en les renforçant en équipements et personnels et pour ouvrir éventuellement d'autres services et même d'autres établissements. «Nous sommes tous Covid-19. Même si le nombre venait à augmenter, et avec la disponibilité des lits et des soins, tout se passera dans le calme et la sérénité», a-t-il rassuré, affirmant que tout le personnel est mobilisé «jusqu'au bout, car chaque jour nous donne une nouvelle expérience». |
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