
Le
Conseil national autonome des directeurs de lycée (CNADL) a décidé d'organiser
ses troupes autour de plusieurs dossiers, à la fois pédagogiques et
socioprofessionnels, et ce, avant la rencontre prévue avec le ministre de
l'Education. Le but est d'avancer des arguments convaincants auprès des
responsables et des cadres de la tutelle, dans l'espoir d'apporter des réponses
et des solutions capables de faire baisser la pression sur les directeurs des
lycées. Les établissements éducatifs ouvriront leurs portes pour les élèves de
la 3e année secondaire, avant la tenue du baccalauréat prévue du 13 au jeudi 17
septembre 2020, pour préparer les candidats pédagogiquement et
psychologiquement avant les épreuves. L'année scolaire 2020-2021 s'annonce déjà
difficile du point de vue pédagogique. A travers un communiqué rendu public, le
CNADL a fait état de tension et de pression imposées
par la conjoncture sanitaire du Covid-19, notamment durant cette fin d'année
scolaire, à laquelle font face avec une grande responsabilité les directeurs
des lycées, selon le Conseil. Ce qui a poussé d'ailleurs le syndicat à
organiser un débat à travers une vidéoconférence entre ses membres en vue de se
concerter autour de plusieurs dossiers. Entre autres, le projet de réforme
éducative, la plateforme de revendications des directeurs des lycées, les conflits
et les pressions exercées contre les directeurs des lycées ainsi que le
recensement des infrastructures et mécanismes d'encadrement dans les lycées, à
travers le territoire national. Justement, avant la tenue d'une rencontre entre
les membres du Conseil et le ministre «prévue bientôt», selon le communiqué,
les syndicalistes ont décidé de mettre un peu d'ordre pour mieux s'organiser.
Ils ont opté pour l'installation d'une commission qui coordonnera entre les
différents adhérents du Conseil. Sa mission est de permettre «l'enrichissement
de la plateforme de revendications», en assurant la coordination entre
l'ensemble des directeurs des différentes régions du pays.
Une
autre commission sera également installée. Elle sera chargée d'enrichir et de
débattre du projet de réforme éducative soumis au débat par la tutelle. A cela
s'ajoute l'ouverture de deux portails électroniques sur le site officiel du
syndicat. L'un sera réservé aux directeurs qui veulent apporter des
enrichissements à la plateforme de revendications avant de la remettre au
ministre. Et l'autre portail recueillera les plaintes de ceux qui ont subi des
pressions ou une marginalisation dans l'exercice de leurs fonctions
administratives et syndicales. Le Conseil a décidé, en outre, avec le concours
de ses membres, de recenser toutes les infrastructures du secondaire et les
équipements éducatifs qui se trouvent dans les lycées, et ce, pour relever les
insuffisances et les problèmes qui entravent l'exercice des directeurs au sein
de leurs établissements. Le Conseil propose également l'élaboration d'un texte
règlementaire définissant les missions exclusives qui incombent aux directeurs,
et ce, pour éviter les amalgames, en chargeant les directeurs de faire des
missions en dehors de leurs prérogatives respectives.