Les habitants des nouvelles
cités location-vente du programme AADL 2 de l'extrême ouest de la ville,
abandonnés dans des groupements d'immeubles dépourvus de presque toutes les
commodités, montent au créneau pour dénoncer une coupure prolongée d'eau en
pleine canicule.
«Nous sommes sans eau
depuis15 jours au pôle Ahmed Zabana et dans la cité
AADL d'El Hassi. Les habitants sont livrés à
eux-mêmes et ni les services de la SEOR ni ceux de l'agence AADL ne se sont
intervenus pour nous secourir dans cette crise. Nous sommes obligés depuis deux
semaines de recourir aux bidons et autres pour transporter de l'eau à nos
domiciles. Des habitants se trouvent contraints de débourser de grandes sommes
d'argent pour être approvisionnés en eau par les colporteurs privés. Outre
cette coupure prolongée, ces nouvelles cités sont dépourvues de presque toutes
les commodités. Il n'y a ni transport, ni commerces, ni écoles, ni une sûreté
urbaine et encore moins un dispensaire en cas d'urgence sanitaire. Nous avons
marre des promesses du wali et de ses services. Nous exigeons des solutions
concrètes à nos problèmes », regrettent des habitants en colère. Un
rassemblement de protestation a été organisé en fin de semaine à l'intérieur du
pôle « urbain » Ahmed Zabana par les habitants qui
menacent de durcir leur mouvement de contestation dans les jours à venir au cas
où ce problème d'eau n'est pas pris en charge par les services concernés.Un piètre spectacle s'offre aux visiteurs de la
ville «intelligente» Ahmed Zabana, dont les premiers
logements ont été livrés fin 2019 à 2.805 bénéficiaires « chanceux » du
programme AADL 2. Outre la dégradation des conditions d'hygiène et
l'insécurité, les nouveaux habitants souffrent depuis leur relogement de ces
perturbations fréquentes d'approvisionnement en eau potable. Il y a aussi la
défaillance de l'éclairage public et l'inexistence de presque tous les
équipements publics.