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Le durcissement des mesures
de prévention décidé par le gouvernement pour faire face à la recrudescence
inquiétante des cas de Covid-19, en Algérie, a en outre porté sur la fermeture
des marchés à bestiaux, dans certaines wilayas.
L'Association de protection des consommateurs ?El Aman' a estimé, à ce sujet, qu'il ne suffit pas de fermer ces espaces, mais qu'il faut plutôt trouver des alternatives pour organiser la vente du cheptel, afin de préserver économiquement les droits des éleveurs et les droits moraux des citoyens, qui tiennent à accomplir leur « devoir religieux », à savoir la fête du sacrifice. Pour le président de l'Association ?El Aman', Hacène Menouar, la fermeture des marchés à bestiaux, sans prévoir de solutions urgentes en parallèle, ouvrira la voie à la vente anarchique du cheptel, loin du contrôle vétérinaire et en l'absence totale des mesures de protection. Il affirme, par ailleurs, que les Associations des consommateurs ont toujours demandé l'organisation des marchés à bestiaux, avec des préparatifs qui se font juste après l'Aid El Fitr, et ce depuis, des années, « depuis exactement 2016, mais nos demandes sont restées sans suite », dira-t-il. Il a tenu à préciser, également, qu'il faut juste voir comment les Européens et d'autres de pays de confession chrétienne préparent, une année auparavant, la fête et les marchés de Noël, par le biais des comités d'organisation locaux. Et d'affirmer que « cette crise sanitaire devrait nous pousser à mettre de l'ordre dans nos marchés que ce soit ceux réservés aux bestiaux que ceux des fruits et légumes, pour assurer la sécurité, notamment sanitaire aux citoyens ». L'Association ?El Aman' propose à un mois de l'Aïd El Adha, pour l'année 2020, de réserver de grands espaces à l'instar de la Safex, le parking du stade du 5 Juillet, pour la vente exclusive de cheptel, pour le cas d'Alger. Et de réserver des endroits similaires à travers toutes les wilayas du pays, des points de vente organisés encadrés par les services de sécurité et les autorités locales avec la présence obligatoire des vétérinaires sur place. Et de préciser que cette organisation incombe aux autorités publiques locales, qui sont les premiers responsables de « la conformité » de ces marchés et c'est eux qui devront veiller au respect des mesures de protection sanitaires. Des marchés qui, selon l'Association, doivent avoir des tracés qui assurent une seule entrée et une sortie, distincte l'une de l'autre, pour éviter la bousculade et pour assurer la distanciation sanitaire recommandée. L'ensemble des clients et des vendeurs doivent porter obligatoirement les masques et accéder, à tour de rôle à l'espace réservé à la vente. Et tout le monde doit être soumis à une opération de désinfection avant d'entrer dans les lieux. Les instances communales et de wilaya doivent se concerter avec les comités de gestion de ces marchés en impliquant, bien évidemment, le ministère de l'Agriculture est-il encore précisé. « C'est vrai le temps presse et la situation sanitaire se complique, mais on a toujours une marge de manœuvre pour rattraper le retard, c'est une question de volonté », soutient le responsable de l'Association. Cette organisation doit être une règle à adopter même dans les prochaines années pour éviter les catastrophes sanitaires, pas uniquement le Covid -19, recommande-t-il. Pour rappel, certaines wilayas ont procédé à la fermeture des marchés à bestiaux après la diffusion des images de certains de ces marchés, qui étaient bondés de monde sans aucun respect des mesures de protection sanitaire recommandée. Et au moment même de la montée fulgurante des cas de coronavirus, en Algérie. |
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