|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Augmenter le
prix des transports ou pas ? Le sujet fait polémique depuis l'annonce du
confinement progressif par le gouvernement. 50 DA / 2 km pour les taxis
individuels et 30 DA pour le transport en commun. Telles sont les
revendications des transporteurs après 3 mois d'inactivité à cause de la
pandémie du Covid-19.
Ces nouveaux tarifs sont-ils déjà appliqués sur le terrain ? Pour le Syndicat national des taxis et transporteurs (SNTT) aucune augmentation n'a été encore décidée sans négociations avec le ministère des Transports. « Chaque taxieur qui augmente les tarifs, sera seul responsable de son acte », a tenu à préciser le représentant du SNTT, M. Bouadjmi. Une chose est sûre, le secteur des transports vit, ces jours-ci, une ébullition généralisée. Sur le terrain, les taxieurs que nous avons interrogés ont nié toute augmentation des prix. Le compteur est réglé sur 20 DA par km. Pour ces derniers, « la situation est difficile avec les mesures sanitaires imposées par le gouvernement. Et conséquences de ces règles de prévention, le secteur roule à 40% de sa capacité seulement étant donné que le transport interwilayas est toujours gelé. « Notre chiffre d'affaires est basé en grande partie sur les voyageurs de l'interwilaya », nous ont confié certains taxieurs. Du côté des usagers, certains n'ont constaté aucune augmentation des prix, tandis que d'autres parlent de hausse des prix inexpliquée des bus et des taxis. Sur ce point, le représentant du transport en commun du SNTT à Oran, M. Kacem a affirmé que « cette rumeur n'est pas fondée », arguant que « le climat est tendu depuis l'annonce du déconfinement progressif du fait que la réduction du nombre de places représente une grosse perte pour les transporteurs qui ont des charges à payer en plus de l'augmentation du prix du carburant ». Cette situation explique le refus de certains de reprendre l'activité en urbain ou suburbain. Dans la wilaya d'Alger, la situation n'est pas meilleure, le représentant du collectif des taxieur, M. Aït El Hocine a souligné qu'après le gel d'activité, certains taxis ont décidé de reprendre le travail en attendant la réunion avec le ministère des Transports. Le représentant des taxieurs d'Alger a affirmé, d'autre part, « nous n'avons reçu aucune réclamation à ce sujet bien que les taxieurs affichent une colère contre les mesures sanitaires du déconfinement progressif ». Sur la réunion avec le ministère des Transports, le représentant du SNTT a expliqué qu'elle était prévue lundi dernier, mais a été reportée à deux reprises suite au changement dans le gouvernement décidé ces derniers jours. Les taxis interwilayas menacent Dans cette confusion que vit le secteur des transports, les chauffeurs de taxis interwilayas se sentent les plus lésés par le déconfinement progressif. Ils ont été les seuls à rester sur le banc, malgré la situation qualifiée de « désastreuse » vécue ces derniers mois. Las d'attendre une issue à leur calvaire, ils menacent de manifester leur colère, nous a confié le représentant du SNTT, M. Bouadjmi. « Les taxieurs d'interwilayas bouillonnent ces jours-ci et ne peuvent plus tenir après trois mois de chômage. Leurs charges augmentent, les 10.000 DA d'indemnisation n'ont pas été perçus par grand nombre d'entre eux. Ils sont obligés de rester au chômage tant que le gouvernement ne décide pas la reprise de leur activité ». Une situation complexe pour plus de 20.000 taxieurs interwilayas qui, en absence de dialogue, veulent faire entendre leur voix. |
|