Si
demain le championnat venait à être interrompu, le MCO aura une allure d'un
club de quartier et sans aucune structure administrative. La mission de
l'actuel DG, Cherif El-Ouazani, s'achèvera dès la fin
de la saison sportive comme le stipule la décision signée par les actionnaires
en début de saison lors de son installation. Désormais, les jours du MCO dans
le monde professionnel sont comptés. La venue d'une société étatique, exigée
par les milliers de fans du Mouloudia, risque de ne
pas se concrétiser en raison de l'absence d'un interlocuteur officiel de la
SSPA/MCO. Idem pour la convention tripartite de mise à niveau du management des
clubs professionnels. En effet, ce contrat doit être signée
par le P-DG ou le président du conseil d'administration, mais ces postes sont
vacants au sein de la SSPA/MCO, et Cherif El-Ouazani
n'étant pas habilité à signer ce genre de documents envoyés par la DCGF. Une
nouvelle affaire se profile donc à l'horizon pour le MCO, qui paye cash
l'inconscience des actionnaires. Ces derniers campent toujours sur leur position
de ne pas tenir l'assemblée générale. A présent, pour reprendre les dires de
Réda Abdouche, le président de la DCGF, la SSPA/MCO
n'existe pas en l'absence de documents officiels. Aujourd'hui, le MCO est géré
dans le flou et le bricolage mené par certains cercles occultes, connus sur la
place publique. Une SSPA fantôme, des actionnaires quasi-inexistants et des
irrégularités de gestion, c'est le Mouloudia d'Oran
qui en subit les conséquences de cette nouvelle race de dirigeants
inconscients. « Le leitmotiv de ces actionnaires est de casser le Mouloudia », dira un supporter. Ni statuts ni registre de
commerce actualisés et ni même de bilan, telle est la situation de la SSPA, qui
n'a tenu aucune assemblée générale durant les quatre dernières années et ce, en
dépit des invitations adressées aux actionnaires.
Aussi,
on vient d'apprendre que le bilan fiscal a été évalué à 241 millions de
centimes, selon les dires d'un dirigeant. Selon une source proche du dossier,
la présence des seuls Belhadj Ahmed, Djebarri Youcef
et Mehiaoui Tayeb qui
détiennent les 51% est assez suffisante pour tenir l'assemblée générale
extraordinaire et remettre le club sur orbite sur le plan administratif.
D'autre part, à propos de l'affaire de l'experte désignée par la justice suite
à la plainte déposée par le CSA/MCO, c'est le statu quo. Selon notre source,
Cherif El-Ouazani, DG du MCO, Tayeb
Mehiaoui, président du CSA et Larbi Abdelillah, un ancien président du club, ont été entendus
par l'experte chargée du dossier. En revanche, Baba et Djebarri,
convoqués par lettres recommandées et par voie d'huissier, ne se sont pas
présentés. A cet effet, un rapport final sera établi par cette experte désignée
et sera transmis à qui de droit. Certains proches du club affirment que la
SSPA/MCO se dirige vers une liquidation en raison d'absence de documents
officiels et du non-respect flagrant de la loi. Certaines données indiquent
vraisemblablement une dissolution automatique et forcée, comme indiqué par la
loi relative à la liquidation immédiate d'une société. Alors à quand la fin de
cette mascarade qui n'honore guère ses auteurs et qui porte de graves
préjudices à un patrimoine national de l'envergure du Mouloudia
d'Oran ?