Non, je ne
parlerai point du mini-remaniement ministériel, le premier sous l'ère Tebboune. Ni de Ouyahia, cet
homme esseulé, livré aux bruits numériques des appareils photo et autres caméras,
avec des bracelets aux mains. Ni même de Sellal qui
aurait accaparé l'équivalent, en foncier agricole, de la superficie du Bahreïn
et le Qatar réunis. Encore moins de Ali Haddad, dont
le père avait un simple commerce d'alimentation générale au sortir de la longue
nuit coloniale. Non, je parlerai de ce mauvais thriller, tourné à ciel ouvert,
dans ce pays où la main baladeuse vaut dix mains calleuses ! C'est que, faire
de la politique ou faire... dans les affaires, c'est kif kif,
dans ce bled. Un peu comme manger du cirage, par containers complets, sans
jamais arriver à briller en société ?! En quoi Louisa Hanoune, - qui veut nous faire prendre un fleuret moucheté
pour une arme de digression massive-, est-elle différente de cette engeance de
politiciens de la vingt-cinquième heure, dont le seul programme est de vendre
de la flotte à une baleine menacée de mourir de soif ?!
Sinon, que peut représenter le vide ou le trop-plein politique dans un pays où
les premiers ayants-droit à disposer du destin collectif national sont ceux-là
mêmes qui ont compris que le premier de (s) droit (s) est de faire croire aux
autres que celui qui use le premier d'une arme, fût-elle en caoutchouc recyclé,
vaut toujours mieux que celui qui l'a fabriquée ? Parce que faire de la « boulitique » à la manière de l'autruche, - seul animal
officiellement doué de sens politique-, est un peu comme raboter une urne
piégeuse de voix détournées, rafistoler des isoloirs
qui ne cachent plus rien, ou apprendre au peuple des votants à (sur) vivre avec
un sourire jaune, le rire n'étant plus le propre de l'homme politique. La
politique étant, chez nous, l'art de toujours faire croire aux autres que
toutes les « bonnes idées » ne peuvent venir du peuple d'en bas, cela
reviendrait presque à faire avaler un œuf pourri à une poule « ménopausée » ! «
Théoriquement parlant », l'idéal politique étant de rendre possible ce qui est
nécessaire, qui se souvient de cet homme politique bien de chez nous, «
virtuose du genre», qui avait un jour déclamé, - sans trembler -, s'être gouré
de peuple et donc de société, et qu'il fallait, en toute « logique manichéenne
», suspendre toute activité politique de « son » Parti jusqu'à ce que le
pays... importe un autre peuple !... Mais au lieu d'en sourire, un autre « homme
boulitique » préféra en chialer en pensant que des « ghachi » ne peuvent valablement faire l'équivalent d'un
peuple de votants ; voter étant in fine, un acte d'insoumission policée. Et
comme l'argent aide à supporter la pauvreté, la politique selon le mode
opératoire local, est de toujours apprendre au peuple que le meilleur moyen de
prendre un train à l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent. Mais
comme rien n'est plus sérieux que la politique, Dieu créa le sens de l'humour
chez le commun des politicards pour penser, mordicus, qu'on ne peut gagner et
dépenser de l'argent en même temps, d'où le choix difficile à faire entre un «
homme (ou femme) politique » et sa propre tronche. Parce qu'un traître, c'est
aussi un homme politique qui quitte son parti pour s'inscrire à un autre. Un
peu comme les jambes, il y en a qui les utilisent pour marcher et d'autres pour
faire leur propre chemin. Un politicien honnête étant, selon la légendaire vox
populi, celui qui reste fidèle à celui qui l'a acheté, il faut croire que ça
arrive que la vérité sorte de la bouche d'un politicien. Mais c'est toujours
parce qu'un journaliste à la plume érodée a dû mal comprendre!
Et comme on entre en politique avec un bel avenir devant soi et on en sort avec
un terrible passé, la seule explication qui vaille vraiment pour apprendre à ne
jamais déprimer du « sérieux apoplectique » de nos hommes politiques est celle
de croire que cette « engeance » pas comme les autres, ne fait, au mieux, que
quelques années de Droit, puis toute une vie de travers..!