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Les clubs algériens sont dans
l'expectative quant à l'avenir de la compétition. La décision de reprendre le
championnat doit être rigoureusement étudiée dans le but de préserver la santé
de tout le monde d'autant plus que la situation sanitaire du pays est stable,
mais pas encore maîtrisable. Certains spécialistes dans le domaine médical
plaident pour l'annulation pure et simple de la saison sportive en général et
footballistique en particulier. C'est le cas du Dr Mohamed Bekkat
Berkani, membre de la Commission nationale de veille
et de suivi de l'évolution de l'épidémie du nouveau coronavirus. Ce dernier
s'est prononcé contre la reprise des championnats de football tout en estimant
qu'une éventuelle annulation de la saison serait «la meilleure décision».
Cette sortie a été justifiée par le déconfinement partiel où «l'autorisation des rassemblements n'a pas encore été décrétée», a affirmé Berkani avant d'ajouter : «A partir du moment que les mosquées, écoles, universités et salles des fêtes n'ont pas été ouvertes, je ne vois pas l'utilité de poursuivre la saison footballistique, avec tout ce que cela implique comme risque réel pour la santé d'autrui. Je suis persuadé que le protocole sanitaire ne sera pas respecté par les clubs. La preuve: la Commission nationale de veille et de suivi de l'évolution de l'épidémie de COVID-19 a décidé de rendre le port du masque obligatoire, mais il y a des personnes qui ne respectent pas encore cette mesure. Il ne faut pas compliquer davantage la situation en relançant la compétition sportive. Le football est un sport de contact, donc le risque est partout: sur le banc, dans les vestiaires et dans l'enceinte sportive en général. Donc, je plaide pour un report où carrément l'annulation de la saison, c'est la meilleure décision qu'on puisse prendre aujourd'hui», a-t-il conclu. Pour sa part, le Dr Djamel Eddine Damerdji, président de la commission médicale de la FAF, avait relevé, en début de juin dernier, la «complexité» d'un retour à la compétition footballistique, tout en insistant sur la nécessité de prendre des mesures «encore plus rigoureuses». C'est dire que face à la complexité de la situation, il est impératif de bien analyser les données actuelles quant à l'évolution de cette pandémie avant de se prononcer et prendre une décision qui pourrait engendrer de regrettables conséquences surtout que le gouvernement continue de repousser l'échéance du déconfinement. Une reprise de championnat dans une telle conjoncture ne se résume pas à une simple réunion avec les médecins des clubs. Au fait, ces derniers, notamment les clubs amateurs, disposent-ils des moyens pour répondre au protocole médical ? Les clubs sont-ils en mesure de répondre favorablement aux recommandations et exigences et autres mesures de prévention sanitaire ? Les staffs médicaux ont-ils les moyens pour veiller au renforcement du dispositif de surveillance sanitaire ? En somme, une profonde réflexion s'impose tout en prenant en considération la grande priorité relative à la protection de la santé des joueurs, des dirigeants, des staffs techniques et médicaux, arbitres et journalistes. |
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