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La direction régionale de l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS) pour l'Afrique a affirmé hier que les propos de sa
première responsable, Dr Matshidiso Moeti, sur la situation de la pandémie du coronavirus en
Algérie, tenus jeudi dernier lors d'un point de presse virtuel, ont été «mal
interprétés par certains médias».
Dans un communiqué, la direction régionale de l'OMS pour l'Afrique rappelle que «lors d'un point de presse virtuel avec des journalistes internationaux le 11 juin 2020", Dr Matshidiso Moeti avait été interrogée «sur les perspectives actuelles de la pandémie régionale de Covid-19», et que ses remarques «ont été mal interprétées par certains médias, qui les ont assimilées à une identification de l'Algérie comme étant une zone à incidence élevée dans la région». Le communiqué précise que «dans sa réponse, le Dr Moeti a indiqué que la région connaît une augmentation constante des cas de Covid-19 et qu'un certain nombre de pays, dont l'Algérie, gèrent les zones à incidence élevée (hotspots, ndlr) en prenant des mesures de santé publique fortes». La déclaration du 11 juin mentionne également l'Afrique du Sud et le Cameroun. La direction régionale de l'OMS pour l'Afrique ajoute que le «Dr Moeti a fait référence à l'Algérie comme étant un exemple à suivre de pays qui gère des zones à incidence élevée, comme le font un certain nombre d'autres pays», relevant, à ce propos, que «l'analyse épidémiologique révèle une diminution du nombre de nouveaux cas confirmés de Covid-19 depuis le 25 mai 2020". Le communiqué rappelle également que l'OMS Afrique considère que «les récentes mesures prises en Algérie», dont la création d'une Cellule opérationnelle chargée d'investigation et de suivi des enquêtes épidémiologiques, «peuvent renforcer la réponse et l'endiguement des zones à incidence élevée». «L'OMS apprécie les efforts que tous les Etats membres, y compris l'Algérie, ont consentis pour maîtriser la pandémie, tout en atténuant son impact économique» et s'engage à «continuer de fournir un appui technique et stratégique en matière de santé publique».» L'OMS continuera à soutenir l'Algérie et tous les Etats membres dans leurs efforts de réponse à la pandémie de Covid-I9, et à traiter d'autres questions sanitaires prioritaires», a-t-elle affirmé. Pour rappel, les déclarations de la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique avaient suscité une vive réaction des membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, qui avaient accusé l'Organisation de «manipuler les données quotidiennes» concernant les cas de contamination en Algérie. Le Comité scientifique avait «démenti en bloc les conclusions de la directrice régionale», qualifiant sa position de «dépassement de ses prérogatives, qui pourrait être mû par des considérations sélectives, rejetées dans le fond et en la forme». Lors de ces déclarations du 11 juin, Mme Moeti avait noté que la «vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés de Covid-19 a doublé - moins de 20 jours - montre l'accélération de la propagation du nouveau coronavirus en Afrique». «Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200.000», avait-elle souligné. «Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c'est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique», avait-elle ajouté. |
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