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MC Oran: Des conflits internes à n'en plus finir

par M. Zeggai

Par leur comportement incompréhensible, les actionnaires de la SSPA/MCO sont en train de mettre en péril l'avenir du Mouloudia d'Oran. C'est du moins l'impression qui se dégage. La guerre des clans a repris de plus belle et le ciel du MCO commence à s'assombrir de nouveau, alors que la date butoir du dépôt de dossier pour la licence professionnelle est sur le point de prendre fin. Réda Abdouche est catégorique dans ce sens. « Le bilan est une exigence de première priorité. Pour le MCO, nous attendons le rapport de l'audit sinon, nous allons saisir l'experte désignée par la justice pour nous informer des dernières évolutions de cette affaire. Nous allons nous déplacer à Oran pour constater de visu cette situation de blocage. Nous ne pouvons parler de licence professionnelle sans bilan », nous a-t-il affirmé avant-hier.           

A l'heure actuelle, aucune démarche n'a été entreprise pour la tenue d'une AG et les actionnaires poursuivent leur fuite en avant. Concernant, l'audit suite à la plainte de Tayeb Mehiaoui, président du CSA/MCO, aucune nouvelle n'a filtré. L'experte désignée par la justice s'est contentée, selon notre source, d'écouter seul Chérif El-Ouazani à propos de son bilan depuis son installation en tant que DG du MCO.

La même source affirme que, ni Youcef Djebbari, ni Larbi Abdelillah, ni Belhadj Ahmed «Baba» n'ont été convoqués par l'experte en question. Ainsi donc, le problème persiste au Mouloudia et risque de lui porter de graves préjudices.

La seule et unique solution passe inévitablement par la tenue d'une assemblée générale des actionnaires pour régulariser la situation administrative de la SSPA et changer le registre de commerce, détenu toujours par Baba alors que celui-ci se disait démissionnaire. Devant ce blocage qualifié de «manœuvre déstabilisatrice», la direction actuelle ne sait pas à quel saint se vouer. Devant cet état de faits, on vient d'apprendre que la direction a pris le soin, par le biais de son directeur administratif Radjaâ Boubakar, de prendre attache par l'intermédiaire d'un huissier de justice avec les actionnaires pour les sensibiliser à tenir l'assemblée générale. Jusqu'à l'heure actuelle, aucune réaction des concernés qui persistent dans le mutisme le plus total. D'autre part, des rumeurs ont circulé avec insistance ces derniers jours pour un éventuel retour à la présidence de Karaouzene Nasreddine. Ce dernier nous a confirmé qu'il a été bel et bien sollicité. « Effectivement, j'ai été contacté par un bon nombre de supporters, mais je ne suis pas actionnaire. Je suis toujours MCO et je le resterai. Pour le moment, il y a des gens qui sont au sein du club, et c'est à eux de trouver la personne idéale qui convient à l'envergure du MCO. Pour cela, je pense qu'il faudra se mettre autour d'une table et discuter. Quant à moi, je suis à la disposition et à l'écoute de mon club ». En somme, il n'y a pas de fumée sans feu, et cette piste reste plausible dans la mesure où il s'est montré « prêt à investir au MCO », nous a confié une source crédible.

Il n'empêche que c'est le flou à quelques encablures de la reprise du championnat. Au moment où les autres équipes se mobilisent et préparent activement leur retour à la compétition, le Mouloudia d'Oran reste otage de certains intérêts et de conflits internes. Des coups bas, des jeux de coulisses dans l'ombre et des pratiques malsaines qui nuisent à l'image de marque du Mouloudia d'Oran. Et dire que le regretté Kacem Elimam l'avait prédit avant sa disparition?