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Que faire
face à ces masques de protection qui jonchent rues et trottoirs dans les
milieux urbains et qui commencent à susciter l'inquiétude des agents de
nettoyage et des habitants à cause des risques sur la santé publique et sur la
dégradation de l'environnement ? Les agents de d'hygiène qui assurent le
nettoyage des rues et ceux chargés de la collecte des ordures, obligés de
manipuler ces déchets potentiellement infectieux, sont directement exposés à la
menace de la maladie de coronavirus. Ainsi que les enfants qui peuvent par
innocence prendre une bavette trouvée sur le trottoir et la mettre sur le
visage ou l'emmener à la maison dans la poche pour la laver et la réutiliser,
risquant de contaminer toute la famille et le voisinage si jamais le porteur
qui l'a balancée dans la nature s'avère être infecté ou que la bavette soit
touchée de l'extérieur par le Covid-19 par transmission de gouttelettes d'un
autre malade.
Toutes les hypothèses mènent au double désastre, écologique et sanitaire. L'utilisation massive, obligatoire, de la bavette pour se protéger et protéger son environnement de la maladie de coronavirus est paradoxalement devenue un vecteur de risque de transmission de cette maladie ! De toute évidence, sans cette dangereuse prolifération des déchets de masques utilisés dans la nature, la bavette est comme une lame à double tranchant, qu'il faut manipuler avec précaution selon les conseils des spécialistes, mais arrivé au stade de faire attention où l'on met les pieds dans la rue, par crainte de marcher sur une bavette contaminée, il faut vraiment mettre le holà. Dans d'autres pays, qui nous ont précédés sur ce registre de l'obligation du port de la bavette, la sonnette d'alarme a été tirée il y a quelques semaines, déjà, y compris certains pays parmi les plus respectueux de la préservation de l'environnement, pour sensibiliser les gens de ne plus jeter les masques n'importe où, ordonnant des règles strictes en la matière, bavette enveloppée dans un sachet à conserver 24h avant de la jeter avec les ordures ménagères, en sus de l'instauration de fortes amendes contre quiconque enfreindrait ce protocole. N'est-il pas temps de penser aux moyens à mettre en place pour maîtriser ce nouveau fléau qui menace de casser la chaîne de protection face à la propagation du coronavirus ? Le civisme des citoyens est, en premier lieu, souhaité, mais le ministère de l'Environnement est appelé à intervenir en urgence et avec efficacité pour éviter un véritable désastre écologique et prévenir ses retombées néfastes sur la santé des citoyens. La crise sanitaire pourrait s'aggraver à cause des déchets sauvages de masques de protection. La consommation de millions de masques pose une problématique sur le plan de la collecte et du recyclage de ces déchets, qui prennent jusqu'à 450 ans à se dégrader dans la nature, selon les spécialistes. N'est-ce pas une piste pour nos start-up de sonder un procédé scientifique pour le recyclage et le réemploi des déchets des bavettes ? C'est une filière qui a de l'avenir, bien meilleure que la production des bavettes dont le marché arrive vite à saturation. |
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