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La circulaire (n°264/2020)
datée du 8 juin 2020, relative à l'interdiction faite aux fédérations de
procéder à un quelconque changement statutaire ou réglementaire, constitue
l'évènement de l'heure dans le milieu footballistique algérien et ce, en
l'absence d'une conclusion claire et détaillée qui a laissé le champ libre à
une incroyable cacophonie et différentes interprétations. D'ailleurs, certaines
personnes pensent que cette circulaire a été taillée sur mesure pour la
Fédération algérienne de football (FAF).
D'autres ont évoqué une éventuelle exception pour la FAF, ce qui est loin d'être le cas, dans la mesure où toutes les fédérations sont tenues de respecter l'application stricte de la circulaire, telle qu'elle a été définie par le premier responsable du secteur, Sid Ali Khaldi, lequel s'est entretenu avec le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, mardi passé. Selon le responsable de communication de l'instance fédérale, Salah-Bey Aboud, cette réunion qui a duré deux heures, «avait pour but de mettre la lumière sur certaines zones d'ombre », a-t-il dit sur les ondes de la radio nationale. Pour de nombreux observateurs, la FAF n'a pas respecté certaines dispositions réglementaires dans son processus de refondation des statuts, ce qui a engendré un tel rappel à l'ordre. Aussi, on croit savoir que l'instance fédérale a omis de se concerter avec le MJS au sujet du processus de mise en conformité des statuts avec ceux de la FIFA, ce qui laisse penser à un bras de fer MJS - FAF. Mais, Salah-Bey Aboud était catégorique à ce sujet hier: «la Fédération algérienne de football n'est pas stupide pour s'opposer au MJS», a-t-il déclaré, non sans rester très vague sur la suite à donner à ce dossier et encore moins sur le contenu de la rencontre entre le MJS et le président de la FAF. Salah-Bey Aboud s'est beaucoup plus appuyé sur la confusion et les critiques de certains cercles qui, selon ses dires, «veulent exploiter cette situation pour régler des comptes». Il a également évoqué les directives de la FIFA quant à la gestion des championnats, qui relèvent « des prérogatives de la FAF». Une chose est sûre, c'est qu'en se basant sur l'article 59 du décret exécutif 14-330, fixant les modalités de fonctionnement des fédérations ainsi que leur statut type, le MJS veut ainsi interdire l'adoption de nouveaux statuts à quelques mois de la fin du mandat du bureau fédéral. Par ailleurs, la circulaire du MJS a fait également référence au système de compétition décidé le 19 septembre 2019 et dont l'adoption devait se faire lors de l'AGO de la FAF, reportée en raison de la pandémie. Or, hier, le président de l'Observatoire du sport, Mokhtar Boudina, interrogé par la radio nationale n'a pas manqué de relever que la circulaire n'est pas rétroactive et que toutes les décisions prises avant la publication du document sont légales. Là aussi, un communiqué clair, net et précis du MJS serait le bienvenu pour réduire tous les soupçons. En tout cas, aujourd'hui, on se demande pourquoi n'a-t-on pas touché à ce processus au début du mandat de la FAF ? La question mérite bien une réponse. Devant cet état de fait, et en attendant d'avoir plus d'éclaircie dans ce dossier, la FAF ne peut que s'exécuter et abandonner son projet, sauf si... |
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