|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Des
températures élevées allant globalement de la «normale à au-dessus de la
normale» sont prévues durant cet été (juin-juillet-août), en particulier dans
les régions côtières, en raison notamment du «déficit pluviométrique»
enregistré durant l'hiver et le printemps derniers, selon les prévisions
saisonnières de l'Office nationale de météorologie (ONM). Les températures
prévues pour la saison estivale «devraient être globalement supérieures aux
normales à l'échelle du trimestre sur le sud de l'Europe ainsi que le sud de la
Méditerranée», a indiqué à l'APS le directeur du Centre climatologique national
(CCN), qui relève de l'ONM, Salah Sahabi-Abed. Il a
précisé que «les prévisions consensuelles élaborées dans cette analyse sont
issues des résultats des prévisions tournées à Météo Algérie et celles issues
de l'ensemble des modèles des centres climatiques des pays de la Méditerranée
activant dans le cadre du groupement MEDCOF auquel participe l'Office national
de météorologie». «D'après les résultats, les modèles de prévisions
saisonnières prolongent le scénario des prévisions précédentes de la saison
hivernale décembre-janvier-février et printanière mars-avril-mai, qui a prévu
avec une unanimité remarquable, des conditions de températures anormalement
chaudes sur la Méditerranée et l'Algérie et des cumuls pluviométriques
saisonniers en dessous à proche de la normale sur l'ensemble des régions du
littoral algérien avec 80% de chance», a-t-il
observé. A cet effet, le climat sur le sud de l'Europe et la Méditerranée
«devrait en moyenne être plus chaud et plus sec que la normale, sur la saison
estivale», selon ces prévisions.
L'anticyclone des Açores (zone de hautes pressions qui se manifeste au nord de l'océan Atlantique) «devrait être plus développé qu'habituellement en s'étendant sur l'Europe», a indiqué le directeur du CCN, ajoutant qu'en raison du déficit pluviométrique enregistrée durant les deux précédents trimestres (l'hiver et le printemps), «ces situations anticycloniques prévues de se manifester au-dessus d'un sol sec pourraient augmenter le risque de vagues de chaleur». «La vigilance reste donc de mise», a-t-il prévenu, «puisque les températures estivales sont prévues d'être anormalement chaudes au-dessus de notre région, ce qui pourrait constituer un danger sur le plan de santé et de confort humain, notamment pour les personnes vulnérables et les malades chroniques». M. Sahabi a expliqué que «l'anticyclone des Açores est une zone de haute pression qui domine les conditions atmosphériques estivales dans les régions tempérées, à l'instar du nord de l'Afrique et l'Europe, et qui, en se renforçant, engendre des situations météorologiques chaudes et sèches». Il a précisé, à cet égard, que «la présence de ce centre d'action anticyclonique s'étendant sur la région méditerranéenne et le Nord de l'Afrique, y compris l'Algérie (notamment les régions côtières) favorisera des conditions atmosphériques stables, persistantes et chaudes». «De ce fait, les prévisions donnent des températures normales à au-dessus de la normale sur ces régions à 80% de chance», a-t-il indiqué, précisant que «la normale indiquée ici est celle relevée entre 1981-2010», ajoutant que «les prévisions données par le modèle ARPEGE-Climat tourné à MétéoAlgérie confortent les résultats issus de ces centres climatiques de la Méditerranée, en prévoyant des conditions également anormalement chaudes pour la saison d'été». |
|