D'aucuns
ont carrément vu dans le «retour à la vie» du FLN et du RND, un autre «coup
fourré» venu «d'en haut». D'autres n'ont pas compris pourquoi les mesures de
prévention contre la propagation du Covid-19 n'ont pas été appliquées à ces anciens
«porte-voix» du pouvoir déchu. Pis encore, le retour en force des pratiques
d'avant l'éveil populaire du 22 février, «le vote par plébiscite» a encore sapé
le moral de ceux qui rêvent debout d'une «Algérie nouvelle». Mais au-delà des
noms ou du profil des deux nouvelles têtes propulsées au sommet des deux
formations politiques sœurs siamoises, certains voient déjà venir la remise en
selle les deux autres «partis-garniture» du MPA et de TDAJ, pour boucler la
boucle. Une més-alliance qui veut revenir à une
existence post-mortem, et pourtant tous ses chefs sont à l'ombre... à El
Harrach. L'occasion de parler de la mentalité «clando». Une
mentalité «clando», c'est apprendre à vous convaincre à sourire lorsque l'on
fourre une main baladeuse dans vos poches trouées, vous arracher le bras de
votre honneur quand vous voulez simplement tendre votre main calleuse, vous
faire débourser six mois de sueur froide avant que vous ne touchiez votre
premier rond de toute votre vie, vous apprendre à réciter par cœur les sept
péchés capitaux avant de vous autoriser à quitter vos frontières indéfinies
(avec un passeport pseudo métrique) pour aller laver vos os de toutes les
vilenies. Une mentalité «clando», ça fonctionne en club bunkerisé, ça parle à soi-même par derrière l'oreille
mutilée, avec une langue qui pendouille jusqu'au nombril, et des yeux «haut
placés» comme un lièvre qui a désappris que son «rôle» est d'apprendre à courir
plus vite que soi. Une mentalité «clando», c'est aussi une «engeance» si
puissante que ça peut, avec l'agilité d'un «croqueur» par vocation, déglutir
plus vite que son ombre; ça peut même acheter cash des
objets volants, bien identifiés ceux-là, mais avec du flouze volé dans les
poches «dévidées» des loosers, creuser un puits avec ses mains nues pour
revendre son eau à une baleine fossilisée. La mentalité «clando», c'est
habiter, le visage caché derrière un miroir sans tain, dans une masure érigée
avec ses propres os fracassés. Juste pour faire tremper l'ennemi en lui faisant
passer son antenne parabolique pour une soucoupe géante où viennent becqueter
la nuit les zombis affamés. La mentalité «clando» est nichée là où personne ne
pense la trouver; elle peut surgir de derrière votre
dos trop bon, de la poche arrière-droite de votre pantalon, de l'intérieur de
vos entrailles retournées.
Une
mentalité «clando» est si géniale qu'elle est la seule à être capable de vendre
de la flotte douce à une baleine retrouvée mourante de soif dans les
profondeurs océaniques. Ou même vendre des spaghettis «crado» à un Italien
amnésique, fourrer un chocolat frelaté à un Suisse étourdi, offrir un esquimau
fondu à un Inuit grelottant de froid; ou apprendre
carrément à un homme fait comme un pieu (x) à fabriquer les chapelets de mots
dans une langue venue de nulle part !