Impactés par la crise
sanitaire, les gérants des auto-écoles affiliés à l'Organisation nationale des
auto-écoles ONAE ont réclamé la reprise de leur activité et l'ouverture des
auto- écoles, fermés depuis trois mois par mesure préventive contre la
propagation du Covid-19. Dans un communiqué adressé au ministre des Transports
et des Travaux publics, le collectif dénonce son calvaire à l'issue de cet
arrêt forcé de l'activité. Une situation dramatique pour toute la corporation
qui compte 8.000 gérants, au niveau national, dont 300 à Oran. A cela vient
s'ajouter le personnel dont les moniteurs et également d'autres employés qui se
retrouvent, également en chômage; a indiqué, hier, M. Yagoubi Brahim président de l'ONAE et d'ajouter que cet
arrêt de travail a eu des conséquences néfastes sur l'activité et le quotidien
des dizaines, voire de milliers de familles et a provoqué une véritable
paralysie. Le collectif se retrouve, selon notre interlocuteur, confronté à
d'énormes charges qu'il devra payer dont les prix des loyers puisqu'il s'agit d une activité commerciale donc soumise à une
réglementation et un cahier de charges. Il est aussi question de régler et
s'acquitter des charges et des frais de stationnement des différents véhicules
des auto écoles, de verser les salaires des moniteurs et des autres employés
dont les secrétaires, de s'acquitter des cotisations auprès de la CASNOS et la
CNAS , de payer des factures d'électricité , d'eau et aussi les impôts. Autant
de charges et de frais que le collectif doit verser dans une période où
l'activité était au point mort.
Ainsi et dans un appel
lancé, hier, les gérants des auto-écoles demandent la reprise de leur activité
afin de préserver les postes d'emploi qui sont, malheureusement, menacés et
subvenir aux besoins de leurs familles. Ils réclament également de travailler
le mois d'août qui a été toujours un mois de congé pour le collectif. «Nous
devons rattraper le retard pour pouvoir payer les charges dont les factures
d'électricité, les loyers entre autres». Outre ces frais, le collectif doit
faire face aux besoins quotidiens de leurs familles. Dans ce contexte, l'ONEA
par le biais de son président, demande de l'aide aux pouvoirs publics pour
pouvoir faire face aux conséquences de cette crise sanitaire à travers
l'exonération pendant cette année de toutes les charges fiscales et également
les cotisations via la CASNOS, la CNAS. «Nous demandons soit l'exonération soit
la révision à baisse de toutes ces charges» a noté notre interlocuteur. Un
procédé qui permettra aux gérants de pouvoir sortir la tête de l'eau. Notons
que des formulaires ont été remplis par le collectif pour bénéficier de la
prime des 10.000 DA fixée par le gouvernement.