Les députés ont approuvé,
hier, le projet de loi de finances complémentaire pour l'année 2020, auquel des
amendements ont été apportés après approbation de la Commission des finances de
l'APN. Prévue initialement dans la matinée, la séance plénière consacrée au
vote du PLFC a été reportée à l'après-midi, le quorum n'ayant pas été atteint.
Parmi ces amendements, figure celui relatif à la réduction des augmentations
des taxes sur les véhicules touristiques légers, de 250.000 dinars à 100.000
dinars. Alors que la taxe pour certains véhicules de luxe peut atteindre les
2.500.000 dinars. Cette décision a été, en effet, approuvée vendredi à l'issue
de la réunion de la Commission des finances qui s'est déroulée en présence du
ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et de la
ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar. La commission a également rejeté le retour au
montant plafond de 1.000 euros à déclarer en quittant le territoire national le
maintenant à 5.000 euros, comme prévu dans la loi de finances de 2020. La
réunion, qui s'est étalée sur deux jours, a été consacrée, rapporte l'APS, à
l'examen des amendements soumis à la Commission des finances par le bureau de
l'APN, au nombre de 30 sur 56 amendements proposés par les députés au texte du
PLFC, et ce, à l'issue des séances plénières de débats achevées mercredi
dernier. Après l'examen des 30 propositions en question, la Commission des
finances a approuvé plusieurs d'entre elles, notamment l'amendement de
l'article 19 du PLFC portant sur l'augmentation des taxes imposées sur la
première mise en circulation des véhicules touristiques à moteurs essence et
diesel, importés ou acquis localement. L'amendement stipule la réduction des
augmentations proposées par le gouvernement sur les véhicules dont le cylindre
ne dépasse pas les 2.000 cm³ afin de maintenir leur prix à la portée des
consommateurs, outre une hausse des augmentations proposées sur les grosses
cylindrées. Ladite commission a approuvé une autre proposition concernant la
commission d'aide à la définition du site, la localisation de l'immobilier et
la promotion de l'investissement qui est sous l'autorité du wali, dont la
constitution sera élargie aux représentants des Assemblées populaires
communales et de wilaya (APC) et (APW), aux chambres de l'agriculture et aux
chambres de commerce et d'industrie. Un amendement relatif à la prolongation de
l'application de la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) concernant
les activités touristiques à 9%, de deux (2) années supplémentaires, au lieu de
son annulation comme stipulé dans l'article 34 du projet de loi proposé par le
gouvernement, a été également approuvé. Pour les amendements proposés par les
députés concernant l'annulation de l'article 24 proposant l'augmentation des
prix du carburant, le bureau de l'APN a refusé de les soumettre à la Commission
des finances, ces amendements n'ayant pas fait l'objet de débat lors de la
réunion. Selon plusieurs sources à l'Assemblée, le bureau s'est référé, pour ce
refus, à l'article 139 de la Constitution stipulant : «est irrecevable toute
proposition de loi qui a pour objet ou pour effet de diminuer les ressources
publiques ou d'augmenter les dépenses publiques, sauf si elle est accompagnée
de mesures visant à augmenter les recettes de l'Etat ou à faire des économies
au moins correspondantes sur d'autres postes des dépenses publiques». A
l'ouverture de la séance, en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, et de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Chenine a déclaré : «Au vu de la situation que connaît le
pays notamment avec la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus
(Covid-19) et ce qu'elle induit comme difficultés en matière de déplacement, le
quorum n'est pas atteint». Partant, et «en application de l'article 58 du
règlement intérieur de l'APN, nous reportons la séance du vote à 14h30", a
poursuivi M. Chenine.